Le Lac des Cygnes

3 parties : un avant-propos, une étude de l'oeuvre, un contexte culturel.

Avant-propos

La version du Lac des Cygnes au programme est celle de 1895 (chorégraphie de Petipa/ Ivanov) ; la première chorégraphie de Reisinger en 1877 fut un échec.

Ce ballet est produit dans le cadre des Ballets Impériaux de Russie, dirigés par le français, Marius Petipa.

Le Lac des Cygnes est un ballet de la fin du XIX e siècle. L'histoire du Ballet commence en 1581, à l'époque de la Renaissance. Le Ballet résulte d'une commande d'un aristocrate ou de Roi. Les artistes collaborent pour répondre à la commande : (collaboration entre poètes, musiciens, décorateurs)Dans cette période baroque où tous les possibles sont des tentations, le ballet évolue rapidement. Il n'a pour règle que pour de plaire à " l'esprit, à l'oreille et aux yeux " et " d'exprimer les mouvements du cœur ". Le milieu du XVIIe apporte des changements importants : d'une part, le spectacle s'installe sur les scènes à l'Italienne et devient frontal. En 1857, l'expression " Danse Classique " remplace " Danse Noble ". La fin du siècle, en France, est marquée par un désintérêt pour le ballet. Mais c'est en Russie que son histoire se prolonge.

  a) Le contexte du Lac

D'une part : à partir de 1850 le pessimisme romantique a abouti à deux attitudes inverses : soit la description réaliste de la réalité pour la dénoncer, soit l'évasion dans des ailleurs réels ou irréels : le passé, le rêve, l'exotisme, le mysticisme, le surnaturel . Le ballet s'est engagé dans cette seconde attitude.

 D'autre part, le Ballet, installé dans l'Opéra Garnier, inauguré en 1875, a une telle réputation que de grands chorégraphes étrangers viennent temporairement s'y former aux rigueurs académiques.

Inversement les chorégraphes français émigrent pour le Danemark, la Russie, les Etats-Unis et font rayonner le ballet français. (Auguste Bournonville, (1805-1879) au Danemark, remonte " La Sylphide " et règle plus de trente ballets.).

 Depuis le début du XVIIIe siècle, la danse française est présente dans la Russie de Tsars.

Jean-Baptiste Landé fonde en 1738 une école pour les enfants de l'impératrice Anna.

Charles-Louis Didelot (1767-1837) créé les Ballets Impériaux à Saint-Petersbourg.

En 1847 Marius Petipa, marseillais d'origine (le frère de Lucien qui a dansé dans Giselle) s'installe à Saint-Pétersbourg pour le reste de sa vie et devient maître des Ballets Impériaux, à partir de 1872.

Il fait triompher la danse française pendant plus de cinquante ans à travers des œuvres d'inspiration populaire et féerique : " La Fille du pharaon " en 1863 d'après le " Roman de la Momie " ; " Don Quichotte " en 1869. Trois ballets " La Belle au bois dormant " en 1890, le " Casse-Noisette " en 1892 et " Le Lac des cygnes " en 1895 résultent de sa collaboration avec Tchaïkovski, son musicien favori.

 La virtuosité technique prendra de plus en plus d'importance dans ces ballets faits pour faire briller les étoiles : (Pierina Legnani bat trente-deux fouettés). Nijinski bat l'entrechat douze. Le danseur masculin reprend un rôle de premier plan et échappe à son rôle de figurant et de porteur.

 

Cours : Le lac des Cygnes

I) Résumé :

L'histoire : Le jeune prince Siegfried a atteint l'âge adulte. Des amis sont venus lui rendre visite, mais l'arrivée inopinée de la mère du prince arrête leurs divertissements.

Sa mère est mécontente de la vie légère que mène son fils et elle veut le marier. Le prince devient triste car cela signifie la fin de sa jeunesse et des amusements.

Lorsque sa mère s'en va, l'ambiance joyeuse revient.

À la tombée du crépuscule, ses jeunes amis s'en vont.

Le cœur de Siegfried est envahi par la mélancolie car il n'a aucune envie de perdre sa liberté. Cependant dans ses rêves, il entrevoit l'image de la jeune fille qu'il serait capable d'aimer.

Mais où trouver une telle jeune fille ? Les bavardages de ses amis ne l'intéressent pas.

La seule chose qui l'attire c'est une volée de cygnes qui passe.

Siegfried et ses amis, munis de fusils, partent à la chasse. En fait, les cygnes blancs sont de belles jeunes filles ensorcelées par le méchant sorcier Rot Bard. Seulement la nuit elles retrouvent leurs formes humaines.

Siegfried rencontre au bord du lac la reine des cygnes Odette. Sa beauté éblouit le jeune prince qui lui jure un amour éternel.

Il s'avère que seul un sentiment constant et pur peut sauver les jeunes filles du pouvoir du méchant sorcier. Avec la venue de l'aube, les jeunes filles devraient de nouveau se transformer en cygnes. Mais Siegfried est persuadé que par la force de son amour, il délivrera Odette de l'ensorcellement.

La princesse a organisé un bal au château où arrivent les grands seigneurs avec leurs filles. Le prince devra se choisir une fiancée.

Au point culminant du bal, on voit apparaître un chevalier inconnu avec sa fille dont la beauté est éblouissante. C'est Rotbard avec Odile qui ressemble étrangement à la reine des cygnes.

Siegfried est persuadé que c'est Odette. Rotbard demande à Odile de provoquer Siegfried pour que celui-ci lui avoue son amour. Siegfried communique à sa mère qu'il a l'intention d'épouser la fille du chevalier inconnu.

Le mal triomphe puisque Siegfried a rompu la parole donnée, Odette et ses amies vont être damnées. Lorsque Odile et Rotbard disparaissent, Siegfried comprend qu'il vient de se tromper et donc qu'il n'a pas tenu parole.

Plein de désespoir, le jeune prince se dirige vers le lac des cygnes.

Le bord du lac. La nuit est sombre et inquiétante. Odette pleine de tristesse raconte à ses amies la trahison de Siegfried. Les jeunes filles-cygnes sont accablées. Elles n'ont plus d'espoir de recouvrer la liberté.

Mais voilà qu'arrive Siegfried. Il supplie Odette de lui pardonner car il a cru que c'était elle, là-bas au château. C'est à elle qu'étaient adressés les mots d'amour. Si plus rien ne peut les sauver, il est prêt à mourir avec elle.

Rotbard se déchaîne et fait appel aux forces de la nature pour détruire l'amour des jeunes. Un orage se déclenche. On voit des éclairs et l'on entend les bruits du tonnerre.

Mais rien ne peut détruire le sentiment d'amour que se vouent les jeunes gens, rien ne peut les séparer. Alors le mauvais démon se bat avec le prince et périt au cours du duel.

Les sortilèges ont perdu leur force. Odette et Siegfried entourés par les compagnes de cette dernière accueillent avec joie les premiers rayons de soleil.

II) Le contexte du Lac des Cygnes

Alors que l'Opéra de Paris attire les danseurs, les chorégraphes français émigrent pour le Danemark, la Russie font rayonner le ballet français.

Depuis le début du XVIIIe siècle, la danse française est présente dans la Russie de Tsars.

Jean-Baptiste Landé fonde en 1738 une école pour les enfants de l'impératrice Anna.

Charles-Louis Didelot (1767-1837) créé les Ballets Impériaux à Saint-Petersbourg.

En 1847 Marius Petipa, marseillais d'origine (le frère de Lucien qui a dansé dans Giselle) s'installe à Saint-Pétersbourg pour le reste de sa vie et devient maître des Ballets Impériaux, à partir de 1872.

Il fait triompher la danse française pendant plus de cinquante ans à travers des œuvres d'inspiration populaire et féerique : « La Fille du pharaon » en 1863 d'après le « Roman de la Momie » ; « Don Quichotte » en 1869.

À partir de 1890 il collabore avec Tchaïkovski :

- « La Belle au bois dormant » en 1890, « Le Casse-Noisette » en 1892,

« Le Lac des cygnes » en 1895

La version du Lac des Cygnes au programme est celle de 1895 (chorégraphie de Marius Petipa/Ivanov)

(il y avait eu une première chorégraphie par Reisinger en 1877 mais ce fut un échec.)

- Il est produit dans le cadre des Ballets Impériaux de Russie, dirigés par le français, Marius Petipa.

- Ces Ballets Impériaux de Saint-Pétersbourg seront la pépinière des danseurs pour les Ballets Russes, fondés par Diaghilev en 1909.

 

La virtuosité technique prend de plus en plus d'importance dans ces ballets faits pour faire briller les étoiles.

III) L'œuvre

1) Le livret

- Le livret s'inspire d'un conte de fées mettant en scène un prince à la recherche d'une fiancée.

- Au cours d'une chasse, il s'isole au bord d'un lac et voit des cygnes se transformer en jeunes filles.

- Il tombe amoureux de leur reine, Odette, qui lui révèle qu'elle ne recouvrera sa forme humaine que si elle est aimée.

- Il promet de lui être fidèle.

- Mais, lors d'un bal au château, le prince, oubliant sa promesse, se laisse séduire par une autre femme, Odile.

- Se rappelant soudain son engagement envers le cygne, il se précipite vers le lac pour retrouver Odette et meurt avec elle dans une terrible tempête.

- L'histoire s'ancre dans les légendes populaires par le thème de la métamorphose nocturne de la femme et par la reprise du thème du Cygne, oiseau chargé de connotations dans l'imaginaire. (pureté et virginité féminine mais aussi séduction et ardeur virile (à cause de son cou et de son port de tête), oiseau phallique (Mythe de Zeus et Léda)

- C'est un conte porteur d'un message caché comme tous les contes de fées et il trouve une interprétation en psychanalyse. (Ambiguïté sexuelle du Prince, rôle de la mère…). On souligne souvent l'ambiguïté sexuelle de Tchaïkovski). Le personnage de Benno est-il l'ami ou le « peti copain » de Siegfried ? Il devient Rodbart le jaloux ! ( Rodbart signifie « Barbe rousse »)

Par le thème du cygne, il rappelle les thèmes philosophiques et artistiques de Platon à Mallarmé, Baudelaire et l'Albatros, Bach et Jonathan, le goéland.

2) Le Ballet

- En 1895 Marius Petipa assure, en Russie, le triomphe de ce ballet (18 ans après le premier échec : c'est donc une reprise)

- avec un chorégraphe collaborateur russe Lev Ivanov qui règle entièrement les actes 2 et 4).

- avec Pierina Legnani (Italienne formée à la Scala de Milan par Carlo Blasis et (qui " invente " les 32 fouettés) et qui a créé le rôle d'Odette/Odile) et Pavel Guerdt.

Cette association est particulièrement intéressante :

- Petipa apporte l'émotion et la tradition romantique ;

- Ivanov apporte la fougue technique et les influences italiennes.

- La danse vient aussi de la Scala de Milan (Blasis)

3 ) La danse dans le ballet

- On parlera de danse « néo-romantique » résultant des apports français, russes et Italiens et d'une recherche de la technicité :

(ondulation des bras, engagement des coudes, port de la tête, courbé du dos, glissement des pas, tutu (plus court), Les « ailes » de Giselle se sont intégrées au corps.

- pronation et supination

- importance de la ceinture scapulaire ( « baromètre de l'émotion » )

- technique améliorée du chausson,

- rôle masculin plus technique (portés acrobatiques, sauts du danseur)

- corps de ballet sur pointes, saut de chat.

- l'utilisation des pointes est adapté au sens : dans l'acte 3, la pointe plante agressivement la danseuse dans le sol.

- Importance du sol en tant que :

élément repoussé , c'est le sol qui propulse vers le haut.

élément d'ancrage : la pointe se plante dans le sol (axe)

alternance entre la danse noble et les danses folklorique ( polonaise, italienne, espagnole, russe)

- L'utilisation de l'en-dehors pour les danseurs « nobles » (Siegfried et Odile/ette)

- Pieds parallèles pour les danseurs folkloriques.

- Des structures permettant l'exhibition des performances des danseurs apparaissent : variation féminine, variation masculine, coda (avec le corps de ballets). Virtuosité du final.

- La technique et l'interprétation sont intimement liées : le geste technique chargé d'émotion prend le relais de la mimique et du geste mimé.

L'expression vient de la danse elle-même plus que de la pantomime. ( cf. la pantomime du Prince dans Giselle remplacée par les ruptures dans le mouvement dansé du Prince, ruptures qui » miment » sa déchirure intérieure.

Expression de l'effroi, du désir, de la protection…des états physiques : le réveil, la mort, l'abandon.

-C'est aussi les conceptions wagnériennes de l'Art total qui se réalisent : (effets spéciaux, décors somptueux, mélange des arts).

4) Ressemblances et différences avec Giselle

Ce ballet est dans le prolongement de « Giselle »

- par la danse : (revoir les» fondamentaux de la danse romantique) grâce, légèreté, figures géométriques des parcours … rôle du lyrisme et de l'intériorité de l'émotion.

Valse

Pas de deux, supination et pronation,

alternance danse noble et de danses folkloriques

Réminiscence des danses de cour (au moment de l'anniversaire)

Accessoires (l'arc)

- par la structure : actes et scènes, actes blancs … narration chronologique.

- par le registre fantastique ou féerique (thème des métamorphoses ou de l'envoûtement)

- par le registre lyrique et sentimental : une histoire d'amour.

- par le registre tragique : mort et fatalité

Danse en lieux clos : théâtre et cadre de scène

Structure en actes et scènes

5) Le Musicien

- Piotr Ilitch Tchaïkovski naît le 7 mai 1840 en Sibérie.

- Il avait composé la musique en 1876 sur une commande des Ballets Impériaux pour la première version ratée.

- (Il s'était fait aider pour le livret par un directeur de théâtre de Moscou : Beguithev et par un danseur Gueltser et trouve son inspiration dans les contes d'Andersen et de Pouchkine.) Il « vole » le thème musical au Lohengrin de Wagner)

- Il ne verra pas l'œuvre de Petipa-Ivanov montée au théâtre de St Petersbourg : il meurt du choléra peu avant, un choléra attrapé volontairement en buvant l'eau d'un lac !)

Sa vie :

- Sa mère, issue d'une famille d'origine française, lui donne ses premières leçons de piano.

- C'est « un enfant de verre » d'une sensibilité maladive, attaché à sa mère qu'il perd à 14 ans et se déclarant « infirme » de son homosexualité.

- À l'âge de dix ans, il entre à l'école de droit de Saint-Pétersbourg, et en sort à dix-neuf ans.

- Muni d'un diplôme de juriste, il est placé comme secrétaire au ministère de la Justice.

- La musique demeure cependant son moyen d'expression privilégié.

Il étudie la composition et l'orchestration en s'inscrivant, en 1862, au conservatoire de Saint-Pétersbourg.

Sa musique s'apparente à celle de Berlioz.

- Le Lac des cygnes, son premier ballet symphonique en quatre actes, (les autres : la Belle au bois dormant et Casse-Noisette) est l'un des plus connus de Tchaïkovski.

IV) Les versions et les suites

- Depuis 1895, cette œuvre fait partie du répertoire classique, le double personnage (Odette Odile) étant un des rôles obligés des grandes ballerines.

Comme « Giselle », il fait valoir les capacités d'expression et la virtuosité physique des danseuses.

- La France découvre Le lac des cygnes en 1912 dans une version amputée des actes 2 et 4 ! ( La chorégraphie de l'acte 2 était celle d'Ivanov, celle du 4 était de Fokine)

Les versions sont très nombreuses et universelles

Cette œuvre va subir de nombreuses modifications, surtout en ce qui concerne les actes 1 et 3 et le dénouement Cependant des passages entiers restent identiques à la danse d'origine.

- En 1920 Gorski, disciple de Petipa rétablit la tempête finale. Odile et Odette sont deux danseuses différentes.

- En 1937 Messerer transforme profondément l'argument en donnant à l'histoire un dénouement heureux devenu traditionnel. (chute des personnages dans la fosse remplacée par leur envol vers le ciel)

- Balanchine, Bourmeister,( neveu de Meyerhold) Noureïev, Cranko, Neumeier, etc.

- une version très dissidente : celle de l'américain Andy De Groat (1982) (musique disco et rock …)

- Le Lac des Cygnes entre au répertoire de l'opéra de Paris en 1960

N.B. : Le 21 septembre 1964, événement exceptionnel à l'Opéra Garnier, inauguration du plafond peint par Marc Chagall : La fresque évoque le ballet Le lac des cygnes de Tchaïkovski

 

 

Autre résumé : Le Lac des Cygnes

 

L'histoire : Le jeune prince Siegfried a atteint l'âge adulte. Des amis sont venus lui rendre visite, mais l'arrivée inopinée de la mère du prince arrête leurs divertissements.

Sa mère est mécontente de la vie légère que mène son fils et elle veut le marier. Le prince devient triste car cela signifie la fin de sa jeunesse et des amusements.

Lorsque sa mère s'en va, l'ambiance joyeuse revient.

À la tombée du crépuscule, ses jeunes amis s'en vont.

Le cœur de Siegfried est envahi par la mélancolie car il n'a aucune envie de perdre sa liberté. Cependant dans ses rêves, il entrevoit l'image de la jeune fille qu'il serait capable d'aimer.

Mais où trouver une telle jeune fille ? Les bavardages de ses amis ne l'intéressent pas.

La seule chose qui l'attire c'est une volée de cygnes qui passe.

Siegfried et ses amis, munis de fusils, partent à la chasse. En fait, les cygnes blancs sont de belles jeunes filles ensorcelées par le méchant sorcier Rot Bard. Seulement la nuit elles retrouvent leurs formes humaines.

Siegfried rencontre au bord du lac la reine des cygnes Odette. Sa beauté éblouit le jeune prince qui lui jure un amour éternel.

Il s'avère que seul un sentiment constant et pur peut sauver les jeunes filles du pouvoir du méchant sorcier. Avec la venue de l'aube, les jeunes filles devraient de nouveau se transformer en cygnes. Mais Siegfried est persuadé que par la force de son amour, il délivrera Odette de l'ensorcellement.

La princesse a organisé un bal au château où arrivent les grands seigneurs avec leurs filles. Le prince devra se choisir une fiancée.

Au point culminant du bal, on voit apparaître un chevalier inconnu avec sa fille dont la beauté est éblouissante. C'est Rotbard avec Odile qui ressemble étrangement à la reine des cygnes.

Siegfried est persuadé que c'est Odette. Rotbard demande à Odile de provoquer Siegfried pour que celui-ci lui avoue son amour. Siegfried communique à sa mère qu'il a l'intention d'épouser la fille du chevalier inconnu.

Le mal triomphe puisque Siegfried a rompu la parole donnée, Odette et ses amies vont être damnées. Lorsque Odile et Rotbard disparaissent, Siegfried comprend qu'il vient de se tromper et donc qu'il n'a pas tenu parole.

Plein de désespoir, le jeune prince se dirige vers le lac des cygnes.

Le bord du lac. La nuit est sombre et inquiétante. Odette pleine de tristesse raconte à ses amies la trahison de Siegfried. Les jeunes filles-cygnes sont accablées. Elles n'ont plus d'espoir de recouvrer la liberté.

Mais voilà qu'arrive Siegfried. Il supplie Odette de lui pardonner car il a cru que c'était elle, là-bas au château. C'est à elle qu'étaient adressés les mots d'amour. Si plus rien ne peut les sauver, il est prêt à mourir avec elle.

Rotbard se déchaîne et fait appel aux forces de la nature pour détruire l'amour des jeunes. Un orage se déclenche. On voit des éclairs et l'on entend les bruits du tonnerre.

Mais rien ne peut détruire le sentiment d'amour que se vouent les jeunes gens, rien ne peut les séparer. Alors le mauvais démon se bat avec le prince et périt au cours du duel.

Les sortilèges ont perdu leur force. Odette et Siegfried entourés par les compagnes de cette dernière accueillent avec joie les premiers rayons de soleil.

 

EXERCICES

Rudolph Noureïev et Fonteyn Margot dans le Lac des cygnes : Caractérisation du mouvement : étude des appuis

 

Représentation de quelques trajectoires : étude d'après les photos ( D'APRÈS L'AVANT SCÈNE)

 

Collaboration inter-pégagogique , environnement culturel :

Le Lac des cygnes (version de Petipa)

Le néo-romantisme

Le cygne et ses connotations à la fois phalliques et féminines

thème du cygne dans l'imaginaire occidental à travers des références

- - Dieu Apollon

- croyance germanique (walkyrie)

- - à l'époque chrétienne il devint l'emblème du sauveur agonisant et gémissant sur la croix.

- - symbole de l'absolu et des rêves impossibles

la littérature (exemple : Léon Tolstoï

le théâtre (exemple : Anton Tchékhov et Stanislavski),

la musique (Tchaïkovski) Lohengrin de Richard Wagner ( emprunt du thème !)

- le courant fantastique et les métamorphoses, l'envoûtement.

thème de la métamorphose nocturne de la femme dans les légendes populaires.

Le conte féerique

L'interprétation du conte en psychanalyse.

Folie de Louis II de Bavière : Cocteau " L'aigle à deux têtes " ( Allusion à Louis II de Bavière)

Réf philosophiques et littéraires de Platon à Mallarmé, (Jonathan, le goéland de Bach )

L'idéalisme : Baudelaire : l'Albatros

Réf filmiques (Ludwig ou Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti et musique de Wagner)