Cours général pour BTS ( domaine Français)

SÉQUENCE 1

Comment compter les mots ?

C'est un problème très complexe que l'on simplifie pour l'examen du BTS où l'on considère qu'un mot est un ensemble de lettres (= ou < à 1) séparé du mot suivant ou précédent

par un espace,

par une apostrophe

ou par un trait d'union.

Donc "pomme de terre " = 3 mots.

"C'était" = 2 mots.

" aujourd'hui" = 2 mots.

La réalité est plus complexe :

" Terre" est un sème signifiant "le globe terrestre". C'est un sème signifiant aussi le sol.

Les lettres t, e, r, r ,e assemblées forment la graphie du son " ter".

Cette graphie (écriture) est le signifiant de deux signifiés :

le sol , le globe terrestre. (2 notions différentes !)

Le son "ter" est constitué des phonèmes "[t], [è], [r] ". Ces trois phonèmes sont les signifiants oraux de deux signifiés suivants : sol et globe terrestre.

Quand un signifiant (un sème) a plusieurs signifiés, c'est un polysème.

Mais parfois un signifié correspond à plusieurs mots:.

Exemple : "pomme de terre"

Mais parfois un signifié différent résulte simplement de l'adjonction d'un suffixe: Exemple : maison, maisonnette.

Certains mots sont de simples outils ou des indicateurs de logique, d'ordre, ils n'ont pas de signifié : avec, par... d'abord, car.

Il est donc impossible de compter les mots d'une langue donnée sans se fonder sur une définition relative de la notion de "mot"

 

Comment nommer les mots ?

 

Connaître la nature des mots vous permet de préciser cette nature dans la question de vocabulaire.

- Sachez que chaque mot a une appellation en fonction de sa nature.

Voici donc les natures de mots à reconnaître :

A) Les sèmes

a) le nom

b) l'adjectif

c) l'adverbe

d) le verbe

B) Les outils

e) le pronom

f) l'interjection

g) la conjonction

h) le déterminant

 

Mais, attention aux sosies !

Les sosies sont des homographes :

"tout" est un adverbe ou un adjectif... "sourire" est un verbe ou un nom.

 

- Sachez aussi qu'il existe des mots génériques.

Ce sont des mots qui désignent de façon globale un certain nombre de mots spécifiques.

"véhicule" englobe : camion, voiture, vélo...

"famille" englobe : cousins, oncles, tantes, parents...

 

- Sachez aussi que l'ensemble des mots constitue le lexique ou vocabulaire.

 

Comment analyser le vocabulaire d'un texte ?

Vous devez être réceptif à l'effet produit par :

- le vocabulaire récurrent (utilisation fréquente de mots de même nature ou répétition d'un même mot) .

Cette particularité de style est souvent caractéristique des textes dans lesquels l'intention de l'auteur est de convaincre.

 

- le vocabulaire concret ou abstrait.

La présence de vocabulaire concret dans un texte de réflexion est caractéristique d'une intention de "mettre en images", de concrétiser une pensée abstraite pour mieux la communiquer, voire l'imposer.

 

- le vocabulaire imagé (métaphore, comparaison).

La présence d'images est caractéristique d'une intention de frapper l'imagination et permet de concrétiser également la pensée pour mieux la communiquer, voire l'imposer.

 

- le vocabulaire hyperbolique (emploi du synonyme le plus violent, ou d'adjectifs au superlatif ou d'explétions) .

L'hyperbole est caractéristique des textes dans lesquels l'auteur exagère sa pensée pour mieux percuter le destinataire, voire l'effrayer. L'hyperbole peut aussi servir à caricaturer, ridiculiser une opinion adverse.

 

- le vocabulaire dévalorisant ou franchement ironique.

La présence de ce type de vocabulaire traduit la distanciation de l'auteur vis à vis des idées qu'il expose et ne partage pas. Il tourne en ridicule ces idées. Le mode conditionnel apparaît souvent lorsque il y a distanciation.

 

- le vocabulaire spécialisé (médical, psychologique...).

La présence d'un vocabulaire de spécialiste est la preuve que l'auteur est "un spécialiste" de la question qu'il traite : il impose donc sa crédibilité par ses compétences, son sérieux.

 

- le vocabulaire standard, familier ou soutenu. (autrement dit : le registre de langue). L'observation du registre éclaire souvent la situation de communication : qui parle ? et à qui ?

 

Comment différencier un auteur et un écrivain ?

Savoir répondre à cette question permet de distinguer le(s) document(s) littéraire'(s) parmi les documents dont il vous faut faire la synthèse, et de parler d'écrivain plutôt que constamment d'auteur.

 

- Sachez que la langue est un ensemble de mots ordonnés par des lois grammaticales.

- Sachez que le langage est la façon particulière pour un individu d'utiliser la langue "nationale".

- Sachez qu'avoir du style c'est savoir choisir le langage le plus efficace pour communiquer ce que l'on a à communiquer.

 

Or, choisir un langage, c'est tenir compte des procédés de style.

- Sachez que l'ensemble des procédés constitue la rhétorique. Et que l'utilisation de la rhétorique caractérise le texte littéraire.

 

Ainsi un auteur est quelqu'un qui écrit et recherche l'utile. Alors qu'un écrivain est un auteur qui écrit avec art et recherche l'esthétique. Un écrivain a du style.

 

Comment traiter la question de vocabulaire ?

 

Le principe : 2 (quelquefois 3) mots ou expressions sont proposés pour être expliqués.

Ces mots ne sont pas a priori des mots rares ; mais ils peuvent l'être pour le candidat.

Ces mots sont plutôt des mots dont l'usage est particulier, original. Leur choix correspond à une figure de style.

Il s'agit moins de nommer la figure de style que de sentir l'effet qu'elle produit et d'en justifier le caractère judicieux, approprié.

 

Donc :

- Vous essaierez en premier de comprendre pourquoi on vous pose une question sur ces mots et non pas sur d'autres... Souvent la réponse attendue à la question de vocabulaire aide à la compréhension du texte puisque on a voulu attirer votre attention sur quelque chose.

 

Donc :

- Vous traiterez la question de vocabulaire juste après l'identification globale du texte.

 

Donc:

- Vous éviterez la formule "l'auteur veut dire que". Cette formule est tout à fait contraire à l'esprit de la question. L'auteur sait ce qu'il veut dire... il a même réfléchi et choisi de dire ce qu'il a dit comme il l'a dit...

 

NB : Vous rédigerez la réponse en vous abstenant de toute abréviation.

Vous relirez la réponse pour vérifier l'orthographe.

 

A) Si l'explication porte sur un mot unique : 2 cas

 

1) Le mot est "rare" (on veut vérifier que vous le connaissez)

 

{En rédigeant vous indiquerez la nature du mot et éventuellement sa famille.

{Si le mot est un mot composé vous indiquerez sa structure.

{Si le registre du mot n'est pas standard, vous préciserez le registre.

{Si le domaine est particulier, vous indiquerez le domaine auquel appartient ce mot.

{Vous indiquerez les sens habituels du mot.

{Après ces informations, mieux vaut sauter une ligne:

{Vous indiquerez alors par un synonyme ou par un antonyme ou par une périphrase le sens du mot dans le contexte.

 

2) Le mot a un usage particulier (c'est son emploi qui est rare)

 

{En rédigeant vous indiquerez le (ou les) sens habituel du mot.

{Vous sauterez une ligne.

{Vous expliquerez le sens par un synonyme ou une périphrase.

{Vous expliquerez l'écart entre l'emploi habituel et l'emploi particulier.

{Il est bien venu de nommer la figure de style ou de préciser les connotations.

Mais vous expliquerez obligatoirement pourquoi l'auteur a bien fait de choisir cette façon d'exprimer sa pensée.

 

B) Si l'explication porte sur une expression : 2 cas :

 

1) L'expression ne comporte qu'un mot qui pose un problème:

 

{Vous procéderez comme pour les mots "rares" après avoir signalé: "Dans cette expression, c'est le mot "..." qui pose un problème"

 

2) L'expression est une figure de style:

 

{Vous ne décortiquerez pas les éléments de l'expression. Au contraire, vous expliquerez comment elle est constituée, c'est-à-dire ce qui en fait un tout.

{Vous sauterez une ligne.

{Vous expliquerez par une périphrase ce que l'expression signifie dans le contexte.

{Vous expliquerez l'écart entre la formulation ordinaire et la formulation particulière.

{Vous pouvez nommer la figure de style et préciser les connotations.

Mais vous expliquerez surtout pourquoi ce choix de formulation est judicieux en montrant l'effet qu'il produit sur le lecteur.

 

Remarque : Quel que soit le cas, sachez qu'il faut d'abord expliquer

- l'emploi général

- puis l'emploi contextuel en le justifiant.

 

 

 

SEQUENCE 2

 

Comment comprendre le sens de la phrase ?

Cette séquence aborde des notions essentielles à retenir pour la collecte des idées dans la synthèse et dans le résumé

A) Qu'est qu'une phrase sur le plan grammatical?

La phrase est un ensemble de mots, ordonnés par la grammaire. Elle commence par une majuscule et finit par un point.

 

B) Quest-ce qu'une phrase sur le plan du sens ?

 

-Sur le plan du sens, sachez qu'une phrase se compose d'un topique et d'un ou plusieurs propos. Le propos (ou les propos) est ce qui est dit du topique. Elle peut comporter plusieurs majuscules et plusieurs points...

 

Ex :La femme ! Un plaisir des yeux ! Un plaisir de l'esprit.

La femme est un plaisir des yeux et de l'esprit.

Certes, le topique de cette phrase est "la femme" ... mais cette unique phrase contient deux propos. Celui qui énonce cette phrase énonce donc deux idées :

La femme est un plaisir sur le plan visuel.

La femme est un plaisir sur le plan intellectuel.

-Sachez par ailleurs qu' "une phrase en cache une autre" :

1) Les propos dénotés cachent souvent des propos sous-entendus, implicites.

Ex : "Hier, nous vivions heureux."

Cette phrase a un sens implicite : "Aujourd'hui, nous ne vivons pas heureux."

 

De même la phrase : "En Grande Bretagne on roule à gauche" cache la phrase : "Ailleurs on roule à droite".

 

2) Même le topique peut être implicite :

Ex : "Tu as besoin de ta moto demain ?"

Dans cette phrase le topique implicite est "je" car cette question - qui n'en est pas une - signifie :

"J'aimerais que tu me prêtes ta moto."

 

Donc :

Pour être fidèle à la totalité des idées du texte à résumer et pour collecter toutes les idées des documents dont il faut faire la synthèse, attention à la présence de plusieurs propos associés à un seul topique dans une même phrase et attention à l'implicite.

 

-Sachez enfin qu'un changement de topique indique une nouvelle unité de sens : l'auteur "parle" d'autre chose.

 

D) Qu'est-ce qu'une question ?

 

C'est une phrase interrogative et comme toute phrase elle a un topique et un propos.

De plus elle cache un présupposé qui autorise une réponse et justifie la question.

 

Soit la question : "Les esquimaux sont-ils heureux ?" cette question présuppose qu'on doute qu'ils ne le sont pas ... sinon la question n'aurait pas été logiquement posée. (Une évidence n'est jamais mise en question !)

Sachez donc que toute question émane d'un doute et demande un éclaircissement du problème qu'elle soulève.

Ainsi toute question pose une autre question : "pourquoi cette question ?"

 

Par ailleurs une interrogation porte sur quelque chose : il faut repérer, dans la question, le mot sur lequel porte le doute :

Soit la question : Etes-vous malade ? Le doute est porté sur "malade" et présuppose que "vous ne le soyez pas".

Soit la question : "Etes-vous le seul malade ?" Le doute ne porte plus sur "malade". En revanche on doute qu'il peut y avoir d'autres malades.

SEQUENCE 3

 

Comment identifier un document pour le présenter ?

 

La Synthèse de documents que vous devrez rédiger commence par une introduction dans laquelle doivent être présentés de manière globale tous les documents

Le développement composé, lui aussi, commence par une introduction dans laquelle vous devrez souvent faire référence au texte-support et le présenter.

 

- Surtout ne lisez pas d'emblée les documents ! Observez-les !

Cette observation est déjà une lecture riche de renseignements.

 

-La PREMIERE quête de renseignements se fait par un regard jeté sur les documents. (L-A-P-E-T-I)

Elle sert à déterminer :

{1) quel est le langage utilisé, ce qui permet de les trier comme il suit :

 

A - les documents-textes

a) en vers

ou

b) en prose

 

B - les documents-iconographiques (image, photo, schéma...)

 

{2) qui sont les auteurs

Il s'agit de repérer le nom de l'auteur mais aussi de chercher ce qu'ils peuvent évoquer pour vous.

 

{3) d'où proviennent les documents

Il s'agit de repérer la source du document et de chercher l'appellation précise de l'ouvrage duquel il est extrait. A savoir : recueil, magazine, revue, journal, pièce, dictionnaire, traité, manuel...

 

{4) de quelle époque datent les documents

Il s'agit de repérer la date de publication, souvent inscrite sur le document et de chercher ce qu'elle peut évoquer pour vous.

 

{5) quel est globalement le contenu de chaque document

(Observez les documents titrés et demandez-vous si le rôle du titre est :

- d'énoncer la problématique ?

- de résumer le texte ?

- d'annoncer le thème ?

- de reprendre une expression-clé du texte ?

- d'attirer l'attention sur un personnage ?

N.B : Ne confondez pas les titres donnés par l'auteur avec les titres d'usage utilisés dans les manuels.

{6) si le document est un texte intégral, un fragment, voire une compilation de paragraphes

(Dans le cas d'une compilation, le document présente des coupes signalées par le signe : [...] )

 

-La DEUXIÈME quête se fait par une première lecture des documents dans un ordre induit par les résultats de la première quête.

Elle sert à déterminer :

 

{1) qui est l'émetteur

Attention : Souvent le pronom "on" pose un problème.

Sachez donc discerner qui est désigné par le pronom "on ".

a) - on = eux: = les autres. (ce "on" s'oppose à l'émetteur) : "On dit que..."

b) - on = nous = l'émetteur et les autres (ce "on" englobe l'émetteur) :

c) - on = quelqu'un d'indéfini.

d) - on = tout le monde : "on" a une valeur généralisante

 

{2) qui est le destinataire

Est-il universel ou désigné de façon plus précise ?

 

{3) quelle est l'intention de base de l'émetteur:

- raconter des événements ? (alors le texte est un récit et l'émetteur est le narrateur)

- exposer une idée ? (alors le texte est une réflexion)

- ordonner ? (alors le texte est une injonction)

 

{4) si le document est une transcription

Auquel cas ce qui est écrit est de l'oral transcrit. (C'est le cas des dialogues, des entretiens, des interviews, des répliques de théâtre...)

 

{5) à quel genre appartiennent les documents

(Dans le cas de la Presse, du Théâtre, de la Poésie... la mise en page est particulière)

Attention : Selon le genre le texte a une appellation spécifique : tirade, scène, article, réplique, sonnet...

{6) quelle est la spécialité des auteurs

De la détermination du genre, vous pouvez déduire la spécialité de l'auteur ce qui vous permet d'éviter de répéter le mot passe-partout de "auteur"et d'utiliser des appellations plus précises telles que : dramaturge, romancier, poète, épistolier, fabuliste, philosophe, parolier, journaliste... voire psychologue, sociologue...

 

 

-La TROISIÈME quête de renseignements se fait par une autre lecture des documents dans un ordre induit par les résultats des quêtes précédentes.

 

Elle sert à déterminer :

{1) quelle est la tonalité utilisée pour "toucher"

A savoir :

- tonalité comique : alors l'intention est de faire rire (caricature, ironie...)

- tonalité lyrique: alors l'intention est d'émouvoir, d'apitoyer

- tonalité réaliste : alors l'intention est de choquer, de témoigner

- tonalité fantastique : alors l'intention est de faire frissonner, de faire peur

- tonalité féerique : alors l'intention est d'émerveiller

- tonalité épique : alors l'intention est d'époustoufler

- tonalité polémique : alors l'intention est de convaincre, de faire changer d'idée

- tonalité didactique : alors l'intention est d'instruire, d'informer

 

{2) quelle est la finalité de l'auteur

Cette détermination est capitale pour comprendre "où veut en venir" l'auteur.

Sachez que tout texte est né d'une pulsion : la finalité est toujours d'éliminer la pulsion qui a poussé l'auteur à écrire. La finalité c'est l'enjeu du texte !

 

SEQUENCE 4

 

Comment lire un texte de réflexion ?

 

Lorsque vous avez effectué l'identification globale des documents, vous avez dû repérer les textes de réflexion. Des idées sont exposées dans ces textes. L'intention de l'auteur est de discourir. Maintenant vous allez découvrir comment collecter ces idées et comment découvrir leur enchaînement logique.

 

-Sachez qu'au cours d'une même lecture vous devez :

 

{1) distinguer dans un texte de réflexion 3 types d'énoncés

a) l'énoncé-idée : c'est une idée, une opinion.

b) l'énoncé-preuve : c'est un argument (c'est soit une idée, soit un exemple, soit une référence chiffrée ou culturelle ...) Il est en relation de cause à effet avec un énoncé-idée.

c) l'énoncé-explicitation : c'est une explicitation des énoncés précédents. Il peut être supprimé sans modifier le sens.

 

N.B : Si un exemple concret suit un argument abstrait, il fonctionne comme une explicitation.

 

{2) repérer les indicateurs logiques présents dans le texte et placer ceux qui sont implicites.

 

{3) repérer les changements de topiques

La présence de démonstratifs tels que : "CE, CES, CETTE, CECI ..." est à repérer car elle marque forcément un changement de topique. (ces démonstratifs sont des indicateurs de rappel)

 

{4) repérer les indices de distanciation ou d'adhésion

Ce sont des expressions ou des modes verbaux qui marquent la distance tels que "peut-être", "on pourrait croire que," "il est facile de penser"... ou l'adhésion tels que " nul doute", "en vérité"...

 

{5) repérer les changements de temps (passé, présent) et les indicateurs de chronologie tels que: "AVANT", "DEMAIN", "AUJOURD'HUI"...

 

{6) Repérer les indicateurs d'ordre

Les étapes du raisonnement ou les arguments dont ordonnés par des indicateurs comme : "D'ABORD, ENSUITE, PUIS, AUSSI, EN OUTRE, ENFIN..."

 

-Sachez que ce repérage initial permet de discerner :

{A) les passages du texte qui sont informatifs.

L'auteur expose simplement des idées - qu'il explicite parfois mais qu'il ne prouve pas.

 

-Sachez que ces idées s'enchaînent selon des rapports logiques :

- d'addition

- d'opposition

- de restriction

- de conséquence.

 

Ex : les livres sont intéressants et chers

Ex : les livres m'intéressent or ils ne t'intéressent pas.

Ex : Les livres sont intéressants mais ils sont chers.

Ex: les livres sont intéressants donc chers

 

 

N.B : Parfois la même idée peut être reformulée différemment.

Toute idée précédée d'un indicateur tel que "EN BREF" est à repérer car elle résume une partie du contenu.

 

{B) Les passages argumentatifs

Ce sont des passages dans lesquels une idée est prouvée par un ou plusieurs arguments.

 

1) Sachez que les arguments sont ordonnés :

Le premier argument est précédé d'un indicateur d'ordre tel que "D'ABORD".

Le dernier argument est précédé par une indicateur d'ordre tel que " ENFIN".

 

Si plusieurs arguments s'enchaînent, ils s'enchaînent dans un rapport d'addition.

Chacun des arguments s'ajoute aux autres. L'ensemble constitue un système additif.

L'indicateur d'addition est "ET" ou ses équivalents : "aussi", "de plus", "ensuite"...

 

N.B : Si l'un des arguments est essentiel, il est précédé par un indicateur tel que "SURTOUT"

 

2) Sachez que chacun des arguments est donc relié par une relation logique de cause (CAR).

Dans le système additif chacun des arguments est une preuve pour l'idée qu'il démontre :

 

Cette relation de cause est :

soit :

- explicite : l'indicateur de logique " car" est présent ou l'un de ses équivalents tels que "parce que", "c'est pourquoi", "puisque".

soit

- implicite. Elle est alors uniquement mentale. Prenez la peine de rétablir "en marge du texte" ces indicateurs absents.

 

3) Sachez que souvent, le système additif d'arguments est suivi par un énoncé-idée servant de déduction, introduit par un indicateur logique tel que "DONC"

 

Remarques :

Souvent, le passage argumentatif est précédé d'un passage informatif jouant le rôle de préliminaires. L'auteur expose alors une situation, un phénomène ou une thèse qu'il ne partage pas.

Si une thèse est d'abord exposée avec distance ou si elle est réfutée, vous devez vous attendre ensuite à lire la thèse que l'auteur va défendre.

 

Quelles sont les principales relations logiques ?

 

Dans un texte argumentatif, les éléments de sens (idées, arguments, exemples) sont organisés en vue de conduire à la conclusion visée.

Les principales articulations de sens établies par le raisonnement sont: la cause, la conséquence, l'opposition, l'addition

Ces liens de type logique peuvent être signalés explicitement par des outils ou bien rester implicites.

 

1. La relation de cause

Pour expliquer ou démontrer un fait ou une idée, pour justifier une thèse (Y), on s'appuie sur un argument (X), donné comme cause ou comme preuve. Cet argument peut être un fait ou une idée donnée comme vraie.

Le schéma de base de la relation de cause est:

Y est vrai car X est vrai.

 

• La relation de cause est signalée explicitement par

&emdash; des procédés grammaticaux : conjonction de coordination (car), adverbe (en effet); conjonction de subordination (parce que, puisque, sous prétexte que, comme...); préposition (à cause de, à force de...); subordonnée relative explicative, apposition, subordonnée participiale; subordonnée hypothétique (s'il est vrai que... alors); gérondif (en + participe présent);

&emdash; des procédés lexicaux: verbe (Y résulte, provient, dépend... de X);

nom (la cause, la raison, l'explication, le motif de Y est X, réside dans X).

 

• Elle est établie implicitement: Y et X sont juxtaposés (reliés seulement par la ponctuation: point, point-virgule ou deux points), à condition que le rapport de sens entre les deux éléments soit éclairé par le contexte.

Candide voulut quitter le pays d'Eldorado (Y) : il s'y ennuyait (X).

 

2. La relation de conséquence

A l'inverse du schéma précédent, elle part de l'argument X pour aboutir à la thèse soutenue.

X est vrai, donc Y est vrai.

 

• La relation de conséquence est signalée explicitement par :

&emdash; des procédés grammaticaux: conjonction de coordination (donc), adverbe (c'est pourquoi, par conséquent, en conséquence, alors, aussi, ainsi); conjonction de subordination (de sorte que, si bien que, tellement, si...que, trop... pour que...; sans que: conséquence négative).

&emdash; des procédés lexicaux : verbe (X entraîne, implique, prouve... Y ); nom (X a pour effet, a pour conséquence, a comme résultat. . . Y ).

Si la conséquence conclut le raisonnement, elle peut être marquée par des indicateurs tels que : (finalement, en définitive, ainsi... )

• La relation de conséquence est établie implicitement par la ponctuation :

Candide s'ennuyait au pays d'Eldorado (X): il voulut le quitter (Y).

 

Les outils soulignant les articulations de cause à conséquence, sans pour autant être indispensables, rendent plus apparentes les étapes d'un raisonnement. Évidemment, il ne suffit pas d'un "car" ou d'un "donc" pour établir un rapport causal ou consécutif.

La force d'un raisonnement dépend de la solidité de l'argument X donné comme vrai et de la pertinence du rapport entre X et Y.

 

3. La relation d'opposition

Dans une discussion, pour réfuter un argument, pour introduire une objection, un contre-argument, pour mettre des éléments en opposition, on a recours à des procédés grammaticaux: : conjonction de coordination (mais, or), adverbe (au contraire, en revanche, par contre); conjonction de subordination (alors que, tandis que...); ou a des procédés lexicaux: : verbe (contester, objecter, s'opposer à...); ou à la juxtaposition (avec signes de ponctuation).

 

Si on adopte une stratégie de concession, chacun des deux temps du raisonnement est marqué par des outils spécifiques :

 

• des procédés grammaticaux:

- conjonction de subordination (bien que, quoique, quand bien même, même si...);

- adverbe (certes, bien entendu, sans doute...);

- préposition (malgré, en dépit de...);

- subordonnée relative concessive (qui que, quoi que, quel...que...).

 

• des procédés lexicaux:

- verbe (avoir beau...);

- formules diverses (il se peut, il est incontestable que...; j''admets que...; s'il est vrai que. . .).

 

Dans un 2° temps, on oppose à ce qui vient d'être concédé, un argument plus fort allant dans le sens de ce que l'on soutient (renversement argumentatif); on emploie • des procédés grammaticaux: conjonction, adverbe (mais, cependant, toutefois, pourtant, néanmoins, en réalité, en fait, au fond, tout de même...);

 

• des procédés lexicaux: verbe (il n'empêche, il n'en reste pas moins que...).

 

4. La relation d'addition

• Pour marquer un enchaînement de causes, de conséquences ou d'objections, on peut simplement juxtaposer les éléments (signes de ponctuation : virgule, point-virgule).

On peut aussi utiliser divers outils:

 

- conjonctions et adverbes de coordination (éléments distincts mais convergents): et, ni, de plus, ainsi que, en outre, aussi, par ailleurs, d'ailleurs; et même, voire (extension, élargissement);

 

- termes corrélés: d'une part. .. d'autre part; non seulement. .. mais encore; d'abord... ensuite; autrefois... aujourd'hui; de même que... de même;

 

- outils lexicaux : j''ajoute, s'ajoute à cela le fait que...

 

La disjonction (alternative entre deux éléments) est signalée par des mots comme: ou, ou bien; ou...ou; soit...soit; tantôt...tantôt...

 

• Pour introduire un exemple, une citation, à l'appui d'un argument, on fait appel à des expressions comme: par exemple, ainsi, c'est ainsi que. ..

 

La plupart de ces outils de structuration du texte argumentatif jouent des rôles spécifiques et ne sont pas interchangeables bien qu'ils indiquent la même relation de sens.

Par exemple : "parce que" (cause proposée) et "puisque" (cause présupposée comme admise) n'expriment pas le même type de cause.

Ex : Puisqu'il l'aime, elle devrait être heureuse.

Elle est heureuse parce qu'il l'aime.

 

Certains, au contraire, peuvent avoir des valeurs logiques différentes selon les contextes: et, aussi, peuvent marquer une simple addition, mais également une conséquence; "ainsi" peut introduire un exemple, une comparaison, mais aussi une conséquence...

 

Comment collecter les idées dans les textes de réflexion de la synthèse et dans le texte à résumer.

Première méthode.

{a) Repérer la mise en page.

{b) Repérer tous les indicateurs présents dans le texte: à savoir les indicateurs de logique d'ordre, de chronologie et les démonstratifs

{c) Repérer les indices d'adhésion ou de distanciation.

{d) Repérer le changement de topique des phrases.

{e) Repérer les changements de temps et de mode des verbes.

{f) Rajoutez les indicateurs logiques implicites.

{g) Distinguer les opinions et leurs preuves : biffer les explicitations.

 

Deuxième méthode

 

On passe d'une unité de sens à une autre quand:

{a) on passe d'une cause à une autre cause dans une série de causes

{b) on passe d'une conséquence à une autre dans une série de conséquences

{c) on passe d'une solution à une autre dans une série de solutions

{d) on passe d'une cause à une conséquence

{e) on passe à un autre aspect du même problème

{f) on passe de l'exposé d'un fait à une conséquence

{g) on passe de la situation passée à la situation présente

{h) on passe de la situation présente à une situation future

{i) on passe d'une thèse à une autre thèse

 

Comment résumer le texte de réflexion ?

 

Le Résumé est toujours proposé avec une consigne précise indiquant le nombre de mots à utiliser.

Cette consigne est une fourchette. Par exemple 250 mots + / - 10

 

(il est strictement obligatoire d'indiquer à la fin du résumé le nombre de mots que vous avez utilisé.)

A) PREMIÈRE ETAPE : La recherche du plan logique

1) Faites d'abord une identification globale du texte.

2) Appliquez l'une ou l'autre des méthodes préconisées précédemment pour collecter les idées et discerner le plan logique du texte. (Vous pouvez aussi tirer parti des deux méthodes !)

3) Représentez obligatoirement au brouillon le plan logique global. C'est à partir de ce plan que vous devez et pouvez rédiger !

 

B) DEUXIÈME ETAPE : La reformulation

Avant de commencer cette étape, sachez les principes suivants afin de les respecter.

Il faut :

{- 1) Reformuler la réflexion d'un auteur en la contractant à l'essentiel (les idées, arguments)

{- 2) Reformuler sans inventer, sans déformer, sans commenter.

{- 3) Reformuler sans emprunter le vocabulaire de l'auteur.

{- 4) Reformuler en gardant la tonalité.

{- 5) Reformuler en gardant la même la finalité.

{- 6) Reformuler en gardant l'énonciation de l'auteur

{-7) Reformuler en mettant en évidence l'enchaînement logique du raisonnement - grâce à votre mise en page du résumé et à l'emploi d'indicateurs.

{- 8) Reformuler en respectant le nombre de mots autorisé pour la longueur du résumé. (Le nombre utilisé doit être noté à la fin de votre résumé).

 

Le Résumé a donc pour principe la reformulation concise et fidèle des idées de l'auteur et selon son point de vue.

Or "fidélité" et "concision" sont deux impératifs aussi contradictoires que "vite" et "bien".

Pour rendre compatibles "fidélité" et "concision" vous devez garder en mémoire les principes suivants permettant une économie de mots :

 

-1 - Sachez que "ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement".

Sachez aussi, hélas, que "énoncer clairement" dépend surtout de votre bagage personnel de vocabulaire...

Et sachez que ce bagage personnel se développe par la lecture.

Sachez enfin qu'un mot connu inutilisé paraît sombrer dans les profondeurs de la mémoire et que la maïeutique est un luxe difficile à se permettre pendant la courte durée de l'épreuve.

 

-2 - Sachez qu'il vaut mieux utiliser le synonyme le plus court :

"Maintenant" plutôt que "aujourd'hui" ,

"progressivement" plutôt que "petit à petit",

"reculer" plutôt que marcher en arrière...

 

-3 - Sachez qu'il vaut mieux utiliser des tournures affirmatives plutôt que des tournures négatives.

"il n'est pas possible" est du pur gaspillage à côté de "il est impossible"

 

-4 - Sachez aussi que vous pouvez profiter de la fourchette maximale.

 

N.B : Vérifiez la cohérence du résumé. Vérifiez l'orthographe.

 

SEQUENCE 5

 

Comment construire un paragraphe argumentatif ?

 

L'argumentation est une démonstration qui vous permet de défendre un point de vue. L'argumentation est le principe même de la discussion ou de la dissertation.

 

{1) Commencez par énoncer l'idée qui va être argumentée.

(Si cette idée est trop abstraite ou si elle contient un vocabulaire complexe, elle doit être explicitée, c'est à dire exprimée sous une forme plus développée.)

 

{2) Rédigez un système additif d'arguments immédiatement après cette idée (ou son explicitation) .

Entre l'idée et le premier argument, faites figurer un indicateur de cause.

Entre chacun des arguments du système, faites figurer un indicateur d'addition.

Indiquez par un indicateur d'ordre, tel que "enfin", la place du dernier argument.

 

{3) Après le système additif, utilisez un indicateur logique de conséquence, tel que "donc", pour introduire la déduction.

 

N.B : Utilisez l'alinéa pour visualiser le plan et créer une progression dans l'argumentation.

 

 

Comment être persuasif ?

{- D'abord réfléchissez, retrouvez dans votre mémoire ce que le sujet peut évoquer et trouvez des arguments et des exemples en quantité et en qualité suffisante.

 

{- Ensuite, travaillez votre style.

Utilisez quelques procédés de style simples :

a) l'interrogation oratoire.

b) la tournure exclamative.

c) un langage imagé (métaphore, comparaison)

d) quelques effets de rythmes produits par des répétitions.

e) des constructions de phrases variées.

f) des phrases courtes.

g) un vocabulaire précis et varié.

{- Enfin soyez clair et logique :

1) Structurez vos paragraphes avec des indicateurs de logique et d'ordre.

2) Créez une progression (considérations matérielles, puis affectives, puis intellectuelles, puis spirituelles.) (apparence, réalité) (individu, société) (corps, coeur, cerveau, conscience)

 

Quels sont les principaux procédés de persuasion ?

 

Lorsque l'intention de l'émetteur est de convaincre un destinataire, il utilise la méthode argumentative : c'est-à-dire qu'il énonce une idée et qu'il la prouve ou la réfute par une suite additive d'arguments qui servent de preuves. Ces arguments sont souvent, pour être efficaces, illustrés par des exemples. La qualité du texte dépend de la qualité et de la quantité des arguments.

Un travail du style permet d'améliorer l'impact de la démonstration.

Il ne suffit donc pas d'avoir des arguments, il faut avoir l'art de les exprimer pour les rendre efficaces, percutants : il "faut toucher" l'autre, passer la rampe. (D'ailleurs un bon orateur, un bon avocat arrive à persuader le destinataire quelle que soit la valeur de ses arguments).

Dans un texte de qualité, le fond et la forme sont totalement inséparables, l'un allant dans le sens de l'autre.

 

D'abord l'émetteur cherche à agir sur la raison (le cerveau) du destinataire :

- par la qualité, la quantité et la variété des arguments

- par la qualité, la quantité et la pertinence des exemples.

- par la clarté du contenu, par la construction logique (indicateurs d'ordre, de logique et de rappel, schéma logique apparent et rigoureux, mise en page efficace : utilisation de l'alinéa, art de la formule, slogan, oxymore, indicateur de globalisation )

- par un vocabulaire imagé, original, (art de la comparaison et de la métaphore)

- par un vocabulaire concret, réaliste

- en rendant "présent" ce dont il parle (démonstratifs ou interjections comme "voilà")

Ensuite cherche à agir sur les émotions (le coeur)

-a)- en impliquant le destinataire, en créant une complicité avec lui : (utilisation de l'apostrophe directe, utilisation du "on" = nous (énonciation), questions oratoires, mode impératif, utilisation des indices affectivité (notre pauvre France), utilisation de modalisateurs ou indices de parti pris (certes, sans doute, peut-être, être sûr), (complicité avec le destinataire)

-b) en faisant de l'esprit : (humour, ironie, mot d'esprit ...) voire en le faisant rire (caricature, utilisation de procédés comiques, moquerie envers l'adversaire)

-c) en l'éblouissant par ses compétences sur le sujet et en provoquant l'admiration (vocabulaire précis spécialisé, références culturelles (allusions, citations, données chiffrées, exemples parfaits)

-d) en étant particulièrement enthousiaste sur le sujet : (opposition radicale des champs lexicaux entre la thèse soutenue et la thèse réfutée; accumulation, ampleur des phrases, périodes, exclamations, rythme des phrases, récurrence des mots et des sons, anaphores, pléonasme voulu, explétion (rajout de mots), hyperbole, répétitions, (effets d'insistance))

-e) en faisant peur au destinataire : (hyperbole, exagération, dramatisation, utilisation du futur verbal à rôle de prophétie, du conditionnel à valeur de certitude)

Enfin en agissant sur les viscères, voire l'inconscient du destinataire par des procédés plus subjectifs mais allant dans le même sens que les précédents.

-- pour éblouir, captiver, tenir en haleine, couper le souffle, maintenir l'intérêt : (effets de rythme : (binaire, ternaire et alternance de l'un et de l'autre rythme pour dynamiser la démonstration))

-- pour frapper l'autre en martelant sa pensée comme s'il assenait le destinataire (action de percussion) ( anaphores, répétitions, voire homéotéleutes, suite de mots de même volume, variations de longueur de phrase, variation de construction de phrases, allitérations et assonances.)

 

 

Quels sont les principaux types d'arguments ?

 

Défendre efficacement une thèse impose de choisir une stratégie d'argumentation, qui varie selon la force des arguments dont on dispose et de ceux de la thèse réfutée.

 

-- Sachez qu'il existe plusieurs types d'arguments :

a) les arguments de référence:

Les citations de pensées ou d'oeuvres qui proviennent de personnages célèbres servent de caution, légitiment une idée.

Il en est de même des citations de statistiques

b) les arguments empiriques

Les anecdotes, les constats d'expérience dont on fait le récit servent de preuves matérielles.

c) les arguments rationnels

Certaines idées se prouvent par l'évidence du raisonnement.

"Il peut toucher le plafond car il est grand."

 

-- Sachez qu'il existe de "bons" et de "mauvais" arguments

a) les arguments tendancieux

Ce sont des arguments qui ne fonctionnent qu'à l'intérieur d'un système personnel de valeurs.

"Elle doit se soumettre car c'est une femme."

Ces valeurs présupposent une conception personnelle du Bien et de Mal, une "philosophie" de la vie.

L'argument tendancieux peut être de mauvaise foi : volontairement trompeur.

Par exemple : le passage de l'individuel au collectif : on applique à une collectivité ce qui ne s'applique qu'à l'un de ses membres.

b) les faux arguments

Ils ont une fausse relation de cause avec l'idée qu'ils défendent

"L'herbe est verte car les vaches en mangent.

 

-Dans certains textes, les arguments et les raisonnements présentés sont en faveur de la thèse soutenue par l'émetteur (type : plaidoyer, apologie). La thèse peut être placée en tête du raisonnement et reprise en conclusion ou apparaître seulement en conclusion.

Les citations et les exemples à l'appui ouvrent, accompagnent ou clôturent le système argumentatif.

-Dans d'autres textes (type discussion, débat) on peut, comme dans une controverse dialoguée, prendre en compte la thèse opposée.

 

Cette prise en compte permet :

-a- de réfuter les arguments en montrant qu'ils ne sont pas pertinents par rapport à la conclusion qui en est tirée ou qu'ils sont faibles (les arguments d'autorité pouvaient être contestables).

On peut aussi objecter à un argument de l'adversaire un contre-argument qui l'invalide, ou retourner l'argument contre lui.

Jupiter: Tu n 'as jamais désiré être déesse, ou presque déesse ?

Alcème: Certes non ? Pour quoi faire ?

Jupiter: Pour être honorée et révérée de tous. (argument)

Alcème: Je le suis comme simple femme, c'est plus méritoire. (contre argument)

(J. GIRAUDOUX, Amphitryon 38).

-b- de jouer de la concession qui est un procédé par lequel on donne raison, dans un premier temps, à la thèse adverse pour mieux la rejeter ensuite.

Bien sûr il y a des injustices en France, mais regardez ce qui se passe ailleurs !

-c- de laisser implicites certains éléments du raisonnement, car ce qui est sous-entendu est plus difficilement réfutable que ce qui est explicitement dit.

-d- d'utiliser le raisonnement par l'absurde démontre la fausseté d'une thèse par les absurdités qui s'ensuivraient si on l'admettait.

En France la publicité pour les distributeurs est interdite à la télévision. En Europe elle est permise. Bref : la France n'est pas en Europe. (publicité des centres Leclerc)

-e- d'utiliser le dilemme qui enferme l'autre dans un choix impossible.

Si la femme qu'on épouse est belle, elle cause de la jalousie; si elle est laide, elle déplaît, donc il ne faut point se marier.

-g- d'utiliser l'ironie qui consiste à feindre d'adopter l'opinion de l'autre pour mieux la détruire, en la ridiculisant.

N.B : Dans une argumentation de mauvaise foi on peut en arriver à de faux arguments.

- La tautologie est un raisonnement en cercle vicieux.

100 % des gagnants ont tenté leur chance ! (publicité pour le Loto)

- Le prétexte est une fausse raison invoquée pour se tirer d'un mauvais pas.

L'argument ad hominem s'appuie sur la personnalité de l'adversaire (son physique, sa morale, ses origines) pour réfuter son opinion ou le condamner:

Les thèses de Rousseau ont été attaquées en invoquant le fait qu'il avait abandonné ses enfants.

 

Comment analyser un sujet ?

 

Un sujet est une question ou une affirmation suivie d'une consigne qui indique le type de développement attendu et parfois suggère ou préconise une démarche à suivre.

 

-1) Commencez par distinguer ces deux parties du sujet

{ - élucidez la consigne.

 

-2) Interrogez vous sur le sujet :

 

{ a) - est-il une question ouverte ou une question fermée ?

Sachez que si la question est fermée, la réponse à cette question sera du type "oui" ou "non"

Si elle est ouverte vous ne pourrez pas y répondre par cette alternative.

 

{ b) - sur quel mot porte l'interrogation ?

 

{ c) - est-il formulé de façon imagée (avec une métaphore) ?

Si c'est le cas, décodez la métaphore.

 

{ d) - quel est l'implicite ou le présupposé ?

 

{ e) - quelle problématique induit-il ?

 

 

Qu'est-ce qu'une question ?

 

Une question est une phrase interrogative.

Comme toute phrase elle a un topique et un propos.

Elle cache un présupposé qui autorise une réponse et justifie la question.

 

-Soit la question : "Les esquimaux sont-ils heureux ?" cette question présuppose qu'on doute qu'ils ne le sont pas ... sinon la question n'aurait pas été logiquement posée. (Une évidence n'est jamais mise en question !)

Sachez donc que toute question émane d'un doute et demande un éclaircissement du problème qu'elle soulève.

Ainsi toute question pose une autre question : "pourquoi cette question ?"

 

Par ailleurs une interrogation porte sur quelque chose : il faut repérer, dans la question, le mot sur lequel porte le doute :

-Soit la question : Etes-vous malade ? Le doute est porté sur "malade" et présuppose que "vous ne le soyez pas".

-Soit la question : "Etes-vous le seul malade ?" Le doute ne porte plus sur "malade". En revanche on doute qu'il peut y avoir d'autres malades.

 

 

Comment faire un développement composé ?

 

Sachez que ce terme générique désigne 3 types de "devoirs" ayant pour points communs:

- leur appui sur un texte d'auteur

- la nécessité d'être construits selon un plan en deux parties ( au moins)

- la nécessité de commencer par une introduction et de se terminer par une conclusion.

 

Voici donc les types de développement

 

-A) - les discussions

La discussion fait suite à une question fermée, à laquelle on peut répondre d'abord par oui ou par non et à laquelle on apporte ensuite des nuances pour tempérer le oui ou le non.

Discuter c'est donc répondre à une question qui soulève "du pour et du contre", en démontrant ce qui est vrai ou ce qui est faux ou ce qui doit être nuancé selon votre propre jugement.

Le plan logique global est :

A) oui car (ou non car)

B) Toutefois

Ce plan est appelé : "plan dialectique"

 

-B) - les commentaires

Commenter, c'est expliquer, analyser une affirmation : c'est-à-dire se mettre, dans la première partie, dans une attitude de compréhension qui permettra de démontrer les fondements de cette affirmation. Puis, dans une deuxième partie, d'en démontrer les limites selon votre propre jugement.

Le plan logique global est :

A) c'est vrai car

B) Toutefois

 

-C) - les exposés d'un point de vue

Exposer un point de vue c'est mettre en mots les réflexions que vous inspire l'opinion de quelqu'un.

Le plan logique global est

a) réflexions au plan matériel

b) réflexions au plan affectif

c) réflexions au plan intellectuel

d) réflexions au plan spirituel

 

N.B : Il est fréquent que l'on vous demande d'abord de commenter puis de discuter. Auquel cas d'abord vous devez justifier les fondements de l'affirmation puis vous devez démontrer ce que l'affirmation a, toutefois, de contestable selon votre point de vue. Ayant donc une partie "pour" et une partie "contre" il est alors recommandé de faire une partie supplémentaire dans laquelle vous faites une synthèse des deux positions. Cette partie peut être intégrée à la conclusion.

 

Voici les formules correspondant à ces 3 cas de développements composés:

 

 

-A) - les discussions

Partagez- vous cette opinion : "..."

X est-il ...

Pensez-vous que ...

 

-B) - les commentaires

Expliquez cette opinion

Commentez cette opinion

 

-C) - les exposés d'un point de vue

- Quel intérêt...

- Quelles réflexions vous inspire...

- Analysez cette opinion

- Développez votre point de vue

- Dans quelle mesure

- Vous vous interrogerez sur...

 

 

Comment faire une introduction ?

 

Pour être fonctionnelle une introduction doit :

 

{1 - commencer par un "contact" servant d'entrée en matière.

Sachez que ce "contact" peut se faire par :

- une référence directe au texte d'auteur

- une allusion à l'importance - pour vous ou pour quiconque - du problème soulevé par le sujet

- une exposition de la pulsion qui a engendré le texte

- une citation ou une référence à une autre oeuvre traitant le même sujet d'une manière identique ou opposée.

 

{2 - reprendre le sujet et l'expliciter si besoin.

 

{3 - exposer la problématique : c'est-à-dire énoncer sous forme de question(s) le(s) problème(s) que soulève le sujet.

 

{4 - annoncer le plan de raisonnement.

 

 

Comment faire une conclusion ?

 

Pour être fonctionnelle une conclusion doit :

{1 - résumer le contenu du devoir

 

{2 - apporter une réponse claire et nette au problème traité

 

{3 - exprimer l'enrichissement personnel que vous a apporté le devoir, voire les nouvelles questions qui maintenant se posent à vous.

 

Cet enrichissement s'opère souvent de cette façon :

- par une meilleure compréhension de la Vérité (vrai / faux)

- par une meilleure compréhension de l'Esthétique (beau / laid)

- par une meilleure compréhension de l'Éthique, de la morale : (bien / mal)

- par une meilleure compréhension de l'Edonisme (plaisir / effort)

- par une meilleure compréhension du Pragmatisme (utile / inutile)

 

 

 

SEQUENCE 6

Cette séquence vous permet d'identifier un récit parmi les documents-textes de la synthèse et de l'étudier.

 

Comment étudier le rôle du Récit ?

 

-Sachez que dans un récit, l'intention du narrateur est de raconter une histoire fictive ou réelle.

-Sachez qu'une histoire est une suite d'événements passés, présents ou futurs qui se déroulent dans le temp et l'espace. Ces événements sont produits par des forces agissantes : le plus souvent des personnages.

-Sachez que les récits sont souvent à la troisième personne : "il" et qu'ils contiennent des verbes d'action et un vocabulaire descriptif concret qui décrit le lieu, voire l'époque de ces actions

-Sachez qu'un récit peut être en vers.

 

Le document-récit ne peut pas être étudié en premier dans la synthèse car il faut chercher le rapport entre l'histoire et les idées contenues dans les textes de réflexion.

 

{1 - sert-il de preuve à une idée ? (autrement dit a-t-il valeur d'exemple ?)

 

{2 - la finalité de ce récit est-elle une idée en rapport avec celles des textes de réflexion ?

 

 

 

 

 

SEQUENCE 7

Comment étudier le document iconographique ?

 

-Sachez qu'on appelle, au sens large, "document iconographique" tout document où le langage n'est pas le mot mais un ensemble de "signes", de "signifiants" :

a) le trait (droit, oblique, brisé, vertical, horizontal)

b) la tache (rond, ovale, carré, triangle...)

c) la couleur (froide, chaude...)

d) la nuance (claire, sombre...)

e) le cadrage (portion de l'espace saisi dans l'image, présence d'un hors-champ, profondeur du champ...)

f) l'angle de vue (plongée, contre plongée)

g) la composition (équilibre, déséquilibre..., lignes de forces)

 

-Sachez que, grâce à ces signifiants, l'image "est parlante". Mais le langage de l'image s'interprète plus qu'il ne se lit car il n'est pas totalement objectif. Il est toutefois plus collectif plus que subjectif et individuel car il repose sur des habitudes sociales, sur l'inconscient collectif. Il est fortement connoté, fortement symbolique. Ainsi le message de l'image se "reçoit" en bloc et produit des sensations souvent violentes.

-Sachez que c'est ce message exprimé par l'image qu'il faut mettre en rapport avec les idées contenues dans les textes de réflexion mais qu'à cause de ses diverses interprétations, le document iconographique ne peut pas être étudié en premier.

N.B : Souvent des mots apparaissent sur l'image pour orienter son interprétation.

 

-Sachez que, comme pour les textes, l'émetteur de l'image a plusieurs intentions

1) au premier niveau :

- raconter une histoire

- ou ordonner quelque chose

- ou exprimer des idées

2) au deuxième niveau : (tonalité)

- provoquer une réaction ( le rire, la peur, la tristesse, l'émerveillement ... )

- convaincre (faire changer d'idée)

3) au troisième niveau

- supprimer la pulsion qui a engendré l'image.

C'est parmi ces intentions qu'il faudra trouver ce que "dit" l'auteur à travers l'image..

{a) quelles idées ordonne, exprime ou défend l'image ?

{b) quelle réaction provoque l'image ?

{d) quelle est la finalité du créateur ?

 

SEQUENCE 8

Comment faire une synthèse de documents ?

 

-A ) Sachez d'abord ce qu'est une synthèse.

Il s'agit de rendre objectivement compte à un destinataire "pris par le temps" d'un ensemble de documents qui ont été rassemblés pour répondre à une problématique. Ce destinataire doit, en lisant votre synthèse, se faire une idée des documents qu'il est censé n'avoir pas vus ; ce qui vous oblige à identifier les documents pour pouvoir faire des références précises.

La concision de cet exercice interdit de rendre compte des documents un par un.

Il est également interdit de citer des passages entiers d'un document.

Il faut, au contraire, reformuler les idées ou procéder par allusions univoques.

Il est possible que des passages entiers des documents ne soient pas utilisés s'ils ne concernent pas la problématique que vous avez choisie.

 

-B) Sachez ensuite ce qu'on attend de vous :

Ce qu'on attend de vous est précisé dans le libellé de la synthèse de façon plus ou moins explicite : il arrive que le libellé précise le thème voire le problème traité.

Mais sachez que, dans tous les cas, il faut :

{1 - que vous trouviez une des clés d'assemblage des documents. L'assembleur a eu une idée pour assembler les documents ! L'assemblage fournit la réponse à une ou des questions. Cette ou ces questions constituent la problématique.

Atttention : la clé apparaît à travers les propos fédérateurs des documents mais ces propos sont parfois dans le hors champ, ou dans l'implicite, ou dans la finalité du document.). Ne commencez jamais à rédiger la synthèse sans avoir vu une problématique qu'il vous faudra exprimer dès l'introduction de la synthèse.

{2 - que vous trouviez comment chacun des documents est rattaché aux autres.

{3 - que vous sachiez rendre compte des propos de manière concise, objective et organisée.

{4 - que vous preniez position ensuite dans une deuxième partie personnelle en révélant votre point de vue sur le sujet et votre culture.

 

C) Faites enfin ce travail préparatoire

{1) identifier chacun des documents.

{2) collecter les propos dans les textes de réflexion puis dans les autres types de document. ( idée, preuve, exemple, explicitation)

Pour collecter les propos revoyez la méthode de recherche des énoncés et faites attention :

- aux éléments du paratexte.

- aux topiques des phrases et aux propos dénotés mais aussi aux propos connotés, implicites. Lisez entre les lignes !

Conseil : utilisez une méthode personnelle (des couleurs... un tableau) et n'écrivez jamais recto verso sur les brouillons).

{3) fédérer, dans l'ensemble des documents, les idées qui traitent le thème de la synthèse.

{4) confronter les propos fédérés

Pour confronter les propops vous devez repérer, entre eux, les relations suivantes:

a) relation de convergence (idée A converge vers idée B)

- relation de similitude (idée A ressemble à idée B)

- relation de complémentarité ( idée A s'ajoute à idée B)

- relation d'égalité (idée A répète idée B)

b)- relation de divergence

- relation d'opposition (idée A s'oppose à idée B)

- relation de restriction (idée A rectifie idée B)

{5) comprendre le rôle d'un document par rapport aux autres, c'est-à-dire pourquoi les documents ont été choisis et assemblés.

Un document peut :

- être le noyau autour duquel gravitent les autres documents

- servir de contrepoint

- nuancer

- compléter

- répéter

- illustrer

 

Comment bâtir le plan global d'une synthèse ?

Une synthèse a 3 grandes parties

1) L'introduction

Sa longueur est 1/ 6 e de la longueur totale du devoir.

Elle doit remplir 4 fonctions :

{a) Amener le sujet par une phrase de "contact" exprimant soit que le sujet "tombe bien" parce qu'il vous concerne directement ou touche à l'actualité, soit que votre curiosité est piquée par l'originalité de l'amalgame des documents.

{b) Présenter tous les documents selon leur relation de convergence ou de divergence.

{c) Formuler la problématique.

{d) Annoncer la conclusion et le plan détaillé de la partie objective : comment vous avez organisé, après leur confrontation, les propos trouvés au moment de la collecte.

 

2) La partie objective

Cette partie ne contient aucun jugement, aucun commentaire.

Elle contient l'ensemble des propos fédérateurs formulés de façon objective et concise.

Ces propose fédérateurs sont répartis dans plusieurs sous-parties en fonction de leur signification.

Les sous-paries s'enchaînent donc selon un ordre logique qui rend compte de toutes les propos fédérateurs contenus dans les documents.

 

N.B : 1) Certains documents peuvent ne pas être utilisés dans une sous-partie, mais tous les documents doivent avoir été utilisés sur l'ensemble de cette partie.

2) Utiliser un document ne veut pas dire recopier les phrases... vous devez reformuler les proposo comme pour un résumé de texte.

3) N'écrivez jamais : "Dans le document 1 et dans le document 2" : citez l'auteur ou le titre.

 

3) La partie subjective

Cette partie personnelle est la conclusion :

Faire en quelque lignes

a) le bilan objectif des documents en donnant éventuellement les avis personnels des auteurs

b) en une quinzaine de lignes, donner votre point de vue sur le bilan précédent en rappelant brièvement l'intérêt du sujet

Vous pouvez donc traiter cette partie comme un court développement composé ayant pour consigne : "donner votre point de vue sur..." Vous en profiterez pour monter votre culture.

 

N.B : Vous pouvez dans cette partie utiliser : "je".

 

4) Quels sont les plans possibles pour la partie objective ?

Ces plans sont toujours complexes et comportent plusieurs parties (de 2 à 4)

Evitez le plan : "points communs / différences"

 

Propositions de plan :

A) S'il est question de rôle, de fonction...

B) S'il est question de diverses solutions...

C) S'il est question de relations ...

D) S'il est question de différentes conceptions...

{étudiez ces rôles, ces solutions, ces relations, ces conceptions en allant des plus concrets vers les plus abstraits.

E) S'il est question d'étudier un phénomène, une situation ...

{dégagez les aspects de ce phénomène ou de cette situation et dégagez les causes supposées et (ou) les solutions proposées en allant des plus concètes au plus abstraites

 

SEQUENCE 9

 

Comment passer la rampe à l'oral ?

 

L'examen comporte une épreuve orale différente selon la section de BTS.

 

Sachez d'abord si l'on attend de vous :

- la soutenance d'un travail écrit : auquel cas vous devez commenter ce que vous avez fait et en démontrer l'intelligence

- ou un récit abrégé de votre travail : auquel cas il s'agit de raconter l'essentiel.

 

Tenez compte de la durée de l'oral.

 

Quelle attitude adopter ?

- Ayez une tenue adaptée à la circonstance.

- Saluez en entrant.

- Disposez vos documents pour qu'ils soient prêts à l'emploi. (Prévoyez des supports pour les présenter)

- Restez debout pour avoir une plus grande liberté de mouvement.

- Commencez l'oral en vous présentant.

- Adaptez le volume sonore à la distance entre vous et l'auditeur le plus éloigné.

- Utilisez un français correct et sans familiarité.

- Soyez persuasif : appliquez le plus possible d'effets de persuasion. (voir cours)

- Contrôlez l'auditoire, son comportement.

- Variez votre intonation, votre attitude mais évitez de vous balancer ou de vous déplacer sans cesse.

- Quittez le moins possible l'auditoire du regard.

- Faites circuler un regard appuyé sur tout l'auditoire.

- Utilisez une baguette pour occuper vos mains et pour montrer les documents.

- Evitez de tourner le dos en montrant. (Si vous avez un rétoprojecteur, montrez sur le rétroprojecteur et non sur l'image projetée.)

- Apportez des échantillons. (Commenter un échantillon est plus facile que de le décrire dans l'abstrait)

 

Ne faites jamais circuler un document en continuant de parler; prévoyez une pause pour le commenter. (Attention commenter ne veut pas dire "lire" : sachez donc conduire la lecture du jury en attirant son attention sur la composition ou sur les points importants du document.)

 

Remarque

Dans une majorité de BTS, il s'agit d'expliquer puis de soutenir une tâche que vous avez exécutée au sein d'une entreprise. Cette tâche a souvent pour finalité d'améliorer une situation : (en apportant une réponse, en rénovant, en créant...)

Son exécution dépend des multiples paramètres qui définissent la conjoncture tels que la situation économique de l'entreprise, son organisation interne, sa localisation, vos pouvoirs en fonction de vos compétences et de la place que vous avez occupée dans les rouages de l'entreprise ...

Certains paramètres sont des handicaps, d'autres des atouts, ce qui permet de les présenter en deux rubriques.

 

Voici un schéma de plan (COMORAP)

1 - Conjoncture

2 - Objectif idéal de la tâche

3 - Méthodes possibles de remédiation

4 - Outils choisis

5 - Résultat

6 - Analyse de l'écart entre idéal et le résultat.

7 - Perspectives.

 

Détails : L'oral du BTS Assistant de Direction

D'abord sur le contexte de l'épreuve

On vous propose une chaise et un bureau. Derrière vous, il y a un tableau. Face à vous se tient un jury composé de 4 membres ( 2 profs d'enseignement professionnel, 1 prof de Lettres et 1 professionnel (ce dernier pouvant être absent)

Le jury est assis derrière une table.

Cette disposition est à prendre en compte pour "montrer" les documents au jury de manière collective. De préférence, tout document montré doit être ensuite proposé au jury

Attention "montrer" le document ne veut pas dire "lire" tout ce qu'il contient : il faut le commenter pour faire ressortir l'essentiel de son contenu ou de sa structure.

Pour montrer le document prévoyez un "chevalet" ou autre système original. Le rétroprojecteur permet de projeter les transparents et vous donne une raison d'être debout. Sur le tableau vous pouvez aussi faire figurer l'essentiel. Ces moyens sont "traditionnels", vous pouvez "gagner" en originalité en utilisant informatique et audio-visuel (ce sera alors à vous d'apporter le matériel spécialisé).

Faites circuler tous les documents-clés.

Le nombre des membres du jury est à prendre en compte pour le nombre de documents à faire circuler.

 

Ensuite sur la chronologie de l'épreuve

10 minutes vous sont données pour vous présenter (montrez votre convocation et votre papier d'identité et dites ce qui vous est propre) et pour présenter l'ensemble de vos actions.

- Ne jamais faire cette présentation de manière chronologique : regrouper les actions par points de "convergence" (communication, gestion et organisation, assistance ou créativité, exécution, ou stage, hors stage.)

Mettez obligatoirement 3 actions en avant. (en justifiant ce choix)

- Ne pas dépasser les 10 minutes (organisez donc vos documents rigoureusement)

Le jury choisit au moins l'une de ces actions.

10 minutes vous sont alors données pour présenter l'action choisie en détail.

Pour présenter votre action, voici ce qu'il me paraît essentiel d'avoir compris :

a) qu'est-ce qu'une action ? C'est une tâche que l'on vous a confiée. Définissez donc "qui" et "où" en présentant un organigramme montrant votre place dans le rouage. Mettez l'accent sur vos libertés et vos contraintes.

b) Quel était le but ?

Cette tâche a souvent pour finalité d'améliorer une situation : (en apportant une réponse, en rénovant, en créant...)

Son exécution dépend des multiples paramètres qui définissent la conjoncture tels que la situation économique de l'entreprise, son organisation interne, sa localisation, vos pouvoirs en fonction de vos compétences et de la place que vous avez occupée dans les rouages de l'entreprise ...

Certains paramètres sont des handicaps, d'autres des atouts, ce qui permet de présenter la conjoncture selon ces deux rubriques.

 

En conclusion, mettez l'accent sur votre créativité à l'intérieur des lois et contraintes autrement dit sur vos "initiatives intelligentes". Si cet esprit d'initiative vous était "interdit" vous partez perdante et faites une simple tâche d'exécution (ce qui n'est pas dans la dignité d'une Assistante de Direction qui cherche à montrer sa technicité)

 

Après ces 10 minutes suit un entretien.

On vous reproche souvent de ne pas avoir su titrer vos documents. De ne pas les avoir datés.

Attention à l'orthographe.

Attention à la propreté de vos dossiers et à votre tri.

Attention au vocabulaire technique (pensez à l'expliciter) : je pense à "sucettes" "teasing" "brunch...

Attention à vos "outils" : il faut particulièrement bien les connaître pour utiliser celui qui est le plus efficace. Adaptez le niveau de langue à la circonstance...

Attention aux "normes ISO " au statut des entreprises (SA, ) Il faut prouver que vous avez été curieuse et impliquée.

Attention à la tenue vestimentaire : soyez "correcte" pour la circonstance.

Essayez de passer la rampe en parlant... Le dynamisme est de règle. Percutez.

Sachez définir ce qu'est une Assistante de Direction. et quel est son rôle.

 

SEQUENCE 10

 

COMMENT FAIRE UN EXPOSÉ ?

 

1) Quel langage adopter pour un exposé ?

Par son contenu, sa structure et la nature de sa préparation, I'exposé s'apparente à la communication écrite.

Il repose sur :

- un texte écrit

- une préparation sérieuse : la réunion de documents, I'élaboration d'un plan

- une recherche de la correction du vocabulaire et de la syntaxe.

Mais, dans sa réalisation, l'exposé s'apparente à la communication orale.

- il doit être "dit" et non "lu":

car le texte d'un exposé est fait pour une "représentation", pour être mis en scène

car celui qui expose se sert des techniques de base d'un comédien ( voix, regard, rythme, position)

car celui qui expose a un public pour destinataire

 

En somme il s'agit de donner au langage écrit une illusion de langage oral.

 

2) Comment préparer l'exposé ?

{a - comprendre le sujet et déterminer ( en fonction de la consigne ou de la situation de communication) s'il doit être traité d'un point de vue historique, technique, sociologique, littéraire...

Exemple

Soit un exposé sur le sujet suivant: la corrida

Le plan dépend du point de vue adopté

Point de vue historique :

Le plan sera chronologique ( hier aujourd'hui, demain, il marquera les étapes et leur enchaînement) (origine de la corrida, évolution)

Point de vue technique.:

Les différents éléments de la corrida seront passés en revue. Il sera difficile de construire un plan progressif mais on pourra passer de l'animal ( son élevage, la préparation des taureaux) à l'homme (les écoles de toreros), de la technique proprement dite à l'art de la tauromachie (passes)

Point de vue sociologique:

Partant de rappels historiques nécessaires l'exposé conduira à l'analyse de la corrida dans son rôle social. On pourra considérer le problème du point de vue du torero d'une part et du point de vue du public d'autre part.

Point de vue littéraire:

La corrida sera alors considérée comme un thème littéraire, une sorte de mythe développé dans les légendes, les romans, le cinéma, la peinture

 

{b - rassembler une documentation

{c - ne pas rédiger l'exposé; établir en style télégraphique le plan détaillé de l'exposé, écrire ce plan sur des feuilles de grand format (21 /27) dont on n'utilisera que le recto et que l'on numérotera.

Les moments où l'on prévoit de recourir à des documents (citations, graphiques, photographies, documents sonores, etc.) seront marqués sur ce plan (d'une encre différente)

{d - préparer la documentation : marquer d'un repère au crayon les citations et classer les documents à part dans l'ordre où ils seront utilisés

{e - prévoir le mode de présentation de ces documents en fonction des conditions matérielles

{f - s'assurer que l'exposé ne dépassera pas le temps imparti.

 

3) Comment exposer ?

{- on peut inscrire au tableau le plan non détaillé de l'exposé ou le distribuer.

Pour commencer l'exposé :

{ introduire le sujet

- en créant une complicité avec l'auditoire, par exemple

- ou en soulignant l'importance ou l'originalité du thème;

- ou en montrant qu'il concerne l'auditoire;

- ou en intriguant l'auditoire sur la façon dont vous allez aborder le problème, compte tenu d'une révélation personnelle sur vous-même.

Pour terminer l'exposé :

{conclure en récapitulant ce que vous vous proposiez de faire et exprimer l'enrichissement personnel que vous a apporté ce travail, voire le plaisir d'avoir triomphé des difficultés.

 

4) Quelle attitude adopter ?

{- être persuasif : on appliquera le plus possible les effets de persuasion (voir cours)

{- écrire au tableau les mots rares (sans commentaire)

{- tracer croquis, schémas ou graphiques sans avancer dans l'exposé, mais en marquant une pause pour commenter et expliquer ce que vous faites.

Ne jamais faire circuler un document en continuant de parler; s'il y a un document prévoir une pause pour le commenter.

{- contrôler l'auditoire, son comportement

{- varier les intonations, les attitudes

{- quitter le moins possible l'auditoire du regard

{- faire circuler un regard appuyé sur tout l'auditoire

{- adapter le volume sonore à la distance entre vous et l'auditeur le plus éloigné

{- penser à susciter une réaction de l'auditoire s'il doit y avoir un débat après l'exposé.

 

SEQUENCE 11

Comment rédiger une lettre ?

 

I) Quels sont les éléments spécifiques ?

a) Une situation de communication à risque.

A cause de l'absence de l'émetteur au moment où le destinataire reçoit le message, l'impression favorable ou défavorable du destinataire est totalement liée à la lettre elle-même, à sa forme et à son contenu. Un jugement a priori est porté sur la clarté du contenu, sur le respect des codes propres à ce genre, sur le respect de la syntaxe et de l'orthographe.

La lettre "représente" l'émetteur elle donne de lui une image.

b) Une mise en page particulière

Date d'écriture, objectif, émetteur, destinataire doivent obligatoirement figurer dans la lettre à des places conventionnelles.

 

 

Il) Comment compenser l'absence de l'émetteur ?

a) La lettre doit contenir tous les éléments permettant au destinataire d'identifier l'émetteur mais aucun élément ne doit être inutile ou incongru.

 

b) La lettre doit tenir compte de la relation entre l'émetteur et le destinataire sans forcer cette relation.( la relation est d'ordre hiérarchique ou affectif)

 

c) L'objectif de la lettre doit être clair et argumenté si la lettre est injonctive.

 

III) Comment organiser la lettre ?

Le schéma de raisonnement est celui-ci :

{Suis-je l'émetteur ?

{Ma lettre est-elle narrative ?

{Ma lettre expose-t-elle une opinion ?

{Ma lettre est-elle injonctive ?

{Quelle est la cause de ma lettre ? ( il est nécessaire de faire le point sur ce qui pousse à écrire)

{Quels éléments de la situation précédant la lettre, le destinataire doit-il connaître? ( en ce qui concerne l' identité de l'émetteur, en ce qui concerne les causes)

{Quel est l'objectif de ma lettre ?

{Quels arguments dois-je énoncer si je dois défendre une volonté ou une opinion ?

{Quels procédés de persuasion dois-je utiliser ?

La lettre est un outil pour inciter un destinataire à réagir.

Raisonnez de façon chronologique en distinguant la situation initiale de manque qui motive la lettre et la situation finale souhaitée où le manque sera comblé.

ANNEXE

Qu'est-ce qu'une action ?

Une action est une mission

- demandée par un donneur d'ordre

ou - proposée par vous-même à un supérieur hiérarchique.

Cette mission doit être

- innovante (totalement ou partiellement)

ou - remédiatrice .... pour être significative. Sinon DANGER !

Elle s'inscrit dans un contexte matériel (entreprise et lieu). Elle va présenter des contraintes mais aussi vous laisser une marge de créativité. Elle va vous demander une organisation logique, un recours à des outils efficaces et rentables, et une analyse du résultat.

Etude d'une action : organiser un voyage.

1) Localiser géographiquement l'entreprise et sa date de création et sa raison sociale.

J'étais en stage dans une agence de voyage située à xx (Voici une carte présentant cette localité). L'entreprise a été créée en ( date) avec le statut de... ( SARL ; SA...)

2) Présenter votre position dans l'entreprise.

4 personnes y travaillent. Je dépendais de.... (Voici l' organigramme)

3) Présenter la mission et la date de l'ordre

Le 15 Mars mon donneur d'ordre m'a demandé d'organiser un voyage.

4) Présenter les paramètres contraints

Il m'imposait :

L'annonce du voyage le 15 Avril

Le moyen de transport (car)

La durée du voyage (5 jours et 4 nuits)

La cible : (personnes du 3 e âge.)

Le prix de vente/par participant : (inférieur à 2500 f)

Bénéfice pour l'agence (5 %)

Nombre de participants : (40 + ou - 2 )

5) Présenter les paramètres libres

- Le trajet

- Les lieux et moyens d'hébergement

- La date du voyage

ces trois paramètres dépendaient de mon libre-arbitre.

Voici donc un récapitulatif de ces paramètres.

6) Analyse des paramètres en vue de l'établissement d'une liste de tâches.

Après un moment de réflexion, j'ai vu que le premier paramètre à fixer est le lieu. Or ce paramètre dépend de la cible. (et, bien-sûr, des paramètres contraints)

D'où la nécessité de mener une étude de la cible - à savoir des participants âgés.

J'ai récapitulé sur ce document la logique de cette étude.

étude matérielle : prendre en compte le vieillissement et la forme physique.

Donc obligation de supprimer l'imprévu, les difficultés physiques... (peu de déplacements, peu d'activités où le groupe serait mélangé à d'autres groupes, pas d'imprévus)

étude psychologique :

nostalgie du passé mais à l'inverse curiosité pour l'avenir.

vivre du bon temps

Donc : visiter des vestiges, des pratiques anciennes... manger " tradition"

et à l'inverse mettre en contact avec le futurisme.

- éviter les visites morbides.

étude intellectuelle

impossible de déterminer des intérêts culturels : Donc choix d'activités tout public en évitant le banal.

étude spirituelle

Pas d'engagement religieux, pas d'engagement politique.

Donc éviter les lieux symboliques tels que Lourdes...

 

En conclusion de cette étude il ressort

- que le voyage doit se faire dans une région qui garde des aspects traditionalistes,

- que cette région doit être rurale, ni très éloignée du point de départ, ni trop proche.

- que le voyage doit se faire en période tempérée et calme.

 

La semaine est donc fixée du 15 au 22 mai.

Ce qui permet de fixer la limite des inscriptions au 1 Mai. Ce qui oblige à prévoir une autre contrainte : les options de réservations, l'engagement et ses modalités, éventuellement une liste principale et une liste d'attente.

 

Reste à déterminer la région :

A partir d'une carte routière et d'une carte touristique. ( guide Michelin ) je repère deux régions répondent aux conditions L'Auvergne et le Périgord.

Je sélectionne Le Périgord ( car moins froid, moins montagneux)

A ce stade je construit une liste de tâches.

Liste des tâches

Je me suis organisée en deux périodes

l'une du 15 Mars au 15 Avril : temps de préparation

L'autre du 15 Avril au 1 Mai : inscriptions

Voici la démarche d'organisation pendant la première période :

A)

1) Une matinée a été consacrée à l'étude de la cible et au choix du lieu.

B)

2) Ensuite, l'après midi,j'ai recherché des lieux à visiter et recherché des lieux d'hébergement.

La recherche par l'internet est la plus rapide et la moins onéreuse : j'ai mis en favoris les sites adéquats et téléchargé pour constituer un dossier les informations trouvées.

Une maison d'accueil propose des services qui semblent convenir au projet (nuitée avec petit déjeuner et repas du soir )

Donc j'ai repris contact immédiatement par mèl.

Le lendemain matin, j'ai adressé une demande de prospectus aux syndicats d'initiative en précisant le nombre des participants, leur tranche d'âge et leur centre d'intérêt : les traditions/ futurisme. (et l'adresse retour, mon délai d'attente des informations)

J'avais utilisé l'ordinateur pour obtenir les numéros de fax et mis en place une base de données.

Voici le duplicata du fax

J'ai programmé le lancement des fax en heures creuses.

J'ai calculé le coût de ces premières opérations : négligeable (frais de bureau)

C) Recherche du car

j'ai lancé un appel d'offre : un devis pour le voyage.

L'appel d'offre pose les conditions suivantes

- la période

- la durée

- la taille du car 50 places au moins. voyageurs âgés.

- le prix du kilomètre compte tenu d'une information approximative de la distance : 800 km.

Une nouvelle étude de la cible au point de vue matériel m'a amené à privilégier le confort, et au plan psychologique : à choisir un unique car dans lequel on peut "avoir ses habitudes" et plus facile à repérer.

Donc l'appel d'offre mentionne que

a) le car doit offrir le confort : toilettes, la climatisation, un accès facile.

b) le car et son chauffeur soit disponible pendant la durée du séjour.

c) le devis doit être reçu sous trois jours.

 

Ensuite, recherche des sociétés d'autocars

Cette tâche est simplifiée par un répertoire informatique des sociétés existant et un formulaire pré-établi de fax.

Donc préparation des envois de fax et adaptation du formulaire selon les conditions précédentes.

Envoi en heures creuses.

D) Période de choix du circuit.

Elle consiste à dépouiller les pages téléchargées et à sélectionner les premières propositions d'accueil et de restauration.

Le centre d'accueil est particulièrement attractif :

Il propose plusieurs formules d'accueil

400 F pension complète, chambre individuelle

300 F pension complète, chambre à deux lits.

350 F demi pension, chambre individuelle

320 F demi pension chambre à deux lits.

Sur le site apparaît une mention : Renseignements pour services supplémentaires.

Il dispose d'un ascenseur

Il précise : repas de type saisonnier et local et petit déjeuner traditionnel.

Parc, calme. Confort. Services.

Capacité d'accueil : 50 lits.

Le bâtiment ressemble à une grande bâtisse rénovée, accueillante.

Pour gagner du temps, préparation d'un phoning afin d'obtenir des confirmations et des renseignements supplémentaires sur les services et l'envoi d'une plaquette.

L'appel apporte les précisions suivantes : les chambres sont de 10 m2, toutes semblables, avec lit en 140.

Les services proposés sont le ménage de la chambre et le lit (10 F).

La buanderie ( repassage, lavage, séchage..)

Le "taxi" vers la ville car le centre est isolé ( 10 km de XX)

- la possibilité d'animation.

La plaquette reçue dans les délais précise tout cela, simplement et clairement.

Etant donné qu'il est possible de poser une option sur la période : rédaction d'un fax avec "accusé de réception".

Les autres formes d'hébergement en hôtel sont peu concurrentielles.

 

Prise de décision

Faire du centre un lieu d'hébergement : demi pension + entretien de la chambre + 2 animations : présentations de costumes locaux et un conteur.

Limiter la distance à environ une heure de route des lieux à visiter et lieu de restauration

Donc représentation sur la carte d'un périmètre d'investigation ce qui a clarifié les problèmes.

Sélection de 2 lieux pour le trajet (aller retour) ( demande de devis et de plaquette)

E) Tracé du parcours

Calcul approximatif de la distance.

F) Les options de réservations :

Reprise de contact

- avec la compagnie d'autocars retenue à partir de l'appel d'offre.

Réception du devis et contrat.

- avec le centre d'accueil (précision du type d'hébergement, des animations choisies et de la durée du séjour) ( Le centre s'occupe des animations de soirée)

- Par fax demande de renseignements pour les visites . 10 visites sont retenues après dépouillement et organisation chronologique et géographique.

Même chose pour les repas de midi (choix de menu traditionnel)

- Même chose avec les deux lieux d'accueil sélectionnés sur le trajet.

G) Le chiffrage

Réalisé par la secrétaire-comptable.

 

H) La réalisation de la plaquette-annonce.

Le format A4 est imposé. Le papier est vert.( en accord avec la région rurale) L'en-tête est fixée. Coupon réponse portant les coordonnées de l'Agence (postale, téléphonique, électronique)

Le voyage est présenté chronologiquement : (vue la cible, il faut éviter tout imprévu.)

Le prix. ( en chambre à deux lits et en chambre individuelle)

Deux ou trois mots slogans sont à choisir pour résumer le voyage :

Je choisis : Tradition et Nouveautés en Périgord. Confort. Tranquillité.

Les dates d'inscription définitives et versement d'arrhes.(chacune des parties conserve la faculté de ne pas conclure définitivement le marché. Celui qui verse les arrhes les perd, celui qui les a reçues les restitue au double.)

La mention : voulez-vous être informés des voyages organisés par l'agence ?

Un fichier existant (base de données) des clients, permet de contacter les "fidèles" aux sorties de l'Agence susceptibles d'être intéressés.

 

La période 2 : Après le 15 Avril Le traitement des Inscriptions

Réception et classement des coupons sur fichier informatique.

Saisie des données et possibilité de tri.

Inscription sur le fichier des "abonnés"

Le 1 Mai : 48 inscriptions : 6 en liste d'attente jusqu'au 10 Mai.

Préparation d'un questionnaire de "satisfaction" pour le retour.

Elaboration du questionnaire.

 

Entrées de toutes les données et démarches dans l'ordinateur ( pour un voyage futur)

Prévoir de dépouiller les questionnaires.

Entrée sur l'ordinateur des images et des renseignements obtenus par les plaquettes.

Répertoire de sites. ( J'ai proposé ce répertoire inexistant.)

 

Conclusion :

Multiples tâches. Difficultés pour tout synchroniser.

Peu d'intervention du donneur d'ordre, si ce n'est pour contrôler les prises de décision et le coût.

Le voyage s'est effectué : je suis repassé voir l'agence pour "savoir un peu" et voir le questionnaire de satisfaction

( Pensez à montrer les documents et éventuellement les repentirs) (pensez qu'il y a 3 ou 4 membres dans le jury).

 

Annexe ; (Hors programme du BTS AD)

Comment faire une dissertation ?

 

A) Quels sont les principes du devoir?

 

La mise en page révèle le plan du devoir.

Le destinataire est universel

La langue utilisée est de registre courant, jamais familier.

Le devoir comprend une introduction, un développement avec des transitions , une conclusion

Le développement est constitué de plusieurs parties constituées chacune d'un système additif :

( Idée + arguments ordonnés, connectés)

Les exemples sont tirés de votre culture.

Le libellé du sujet contient le plus souvent une citation et une consigne proposant de commenter et éventuellement de discuter la citation.

 

B) Quels problèmes soulève le plan ?

1- Si la citation induit une problèmatique avec une question fermée

 

On utilise le plan dialectique

Dans la partie 1

Il faut démontrer la part de vérité ou d'erreur contenue dans cette citation par un système additif d'arguments.

Dans la partie 2

Il faut envisager autrement le problème et affirmer une antithèse c'est-à-dire un point de vue

adverse avec un nouveau système argumentatif.

N.B : Ordre des parties

On doit commencer le développement par la thèse la plus éloignée de sa position personnelle.

On réserve pour la partie 2 la thèse qui est la plus proche de sa position.

 

2 - Si la citation induit une problématique avec une question ouverte :

Il faut abandonner l'idée d'un plan dialectique (thèse / antithèse) et trouver un autre plan :

soit :

1 Le plan analytique

Il s'applique à un sujet qui demande la recherche des causes et / ou des solutions d'un problème:

Pourquoi ... ?

a) exposition du sens

b) causes

c) conséquences (ou solutions)

2 Le plan explicatif

Il s'applique à un sujet qui demande de définir un concept ou une fonction :

Quel est pour vous le rôle de ...?

a) A première vue

b) Autrement vu

 

3 Le plan confrontatif

Il s'applique à un sujet qui demande d'établir des similitudes et des différences entre deux notions :

poésie et chanson

a) points communs

b) différences

 

Ces plans-types sont des possibilités mais en réalité à chaque sujet correspond un plan plus ou moins habile : le plan est la difficulté majeure de la dissertation.

 

C) Comment faire une conclusion (donc)

Elle a 3 fonctions :

{- résumer le contenu du devoir

{- présenter la réponse claire et nette au problème posé par le sujet

{- présenter l'apport intellectuel de la discussion : c'est-à-dire en tirerune leçon sur:

- la Vérité (vrai / faux)

- l'Esthétique (beau / laid)

- l'Éthique, la morale: (bien / mal)

- l'Edonisme (doux / dur )

- le Pragmatisme (utile / inutile)

 

D) Comment faire une introduction ?

Elle doit remplir 4 fonctions :

{1 - amener le lecteur au sujet soit :

- par référence directe au texte d'auteur

- par une allusion à l'importance, par rapport à vous ou à nous tous, du problème soulevé par le sujet

- par exposition de la pulsion qui a engendré le texte

- par une citation ou une référence à une autre oeuvre traitant le même sujet d'une manière identique ou opposée

{2 - exposer la problématique : c'est-à-dire énoncer la (les) question(s) soulevée(s) par le sujet

{3 - expliciter cette problématique par un énoncé explicatif

{4 - annoncer le plan de raisonnement choisi pour répondre à la question

 

Remarques générales

Un des critères de notation est la richesse des connaissances sur le sujet .

La dissertation est un jeu intellectuel : elle doit montrer une réflexion et des idées mais aussi une manière habile de les exprimer par des procédés de style, par l'art de persuader, par la clarté et la logique héritées des principes cartésiens.

La dissertation s'accommode mal avec les erreurs d'orthographe et tout particulièrement avec celles d'orthographe grammaticale.

Ne jamais faire de catalogue.

Ne jamais répondre en une seule partie.

Une synthèse devrait pouvoir rassembler les éléments du devoir et dégager une position personnelle : si cette partie est trop difficile, c'est la conclusion qui exprimera une sorte de synthèse.

La tradition favorise l'utilisation de la 4° personne (nous) pour système d'énonciation.